Des Sacrifices continuels

« Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c'est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. Mais n'oubliez pas la bienfaisance et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices » (Hébreux 13:15-16).

Vers la fin de l'épître aux Hébreux, nous sommes encouragés à sacrifier à Dieu de deux manières distinctes mais liées : « le sacrifice de louanges à Dieu » et le sacrifice d'amour envers les autres « Mais n'oubliez pas la bienfaisance et de faire part de vos biens ». Et nous sommes assurés que « Dieu prend plaisir » à ces sacrifices. La sacrificature d'Aaron que Dieu a introduit dans l'Ancien Testament comporte deux services essentiels. Le premier était d'aller dans la présence de Dieu pour adorer, et le second était de sortir de la présence de Dieu pour servir. Ces occupations étaient incessantes, un thème repris dans Hébreux 13:15, « offrons sans cesse ».

Les occupations continuelles peuvent être décourageantes. Le lundi est souvent le début d'un nouveau cycle de travail. Le travail peut être répétitif, épuisant et décourageant. À la fin de ma vie professionnelle, j'ai eu la grande chance d'avoir un emploi que j'aimais beaucoup. Ce n'était pas toujours le cas. Pourtant, le caractère de nos emplois et de nos responsabilités ne devrait pas définir notre comportement. Au contraire, ils devraient être le moyen d'exprimer notre vie en Christ. Joseph en est une belle illustration. Il était fidèle à Dieu en tant qu'esclave et prisonnier avant de devenir le Sauveur d'une nation. Il a vécu sa vie en adorateur de Dieu dans les circonstances les plus injustes, mais il n'a jamais cessé de faire le bien et d'aider ceux parmi lesquels il était placé. Il est intéressant de noter qu'après la création d'Adam et l'établissement de la relation que Dieu voulait qu'il connaisse avec son Créateur, Dieu a placé Adam dans le jardin d'Eden pour « le cultiver et le garder » (Genèse 2:15). Son occupation était définie par sa relation avec Dieu.

Le continuel « sacrifice de louanges à Dieu » est annoncé par « l'action de grâces à Son nom ». Cela implique une réflexion sur la bonté de Dieu, qui stimule la louange et l'adoration et le désir de l'honorer en faisant le bien et en partageant. De cette façon, nous démontrons de manière pratique et en sacrifice l'amour et la grâce de Dieu envers nos frères et sœurs croyants et à nos prochains. Paul n'est pas précis lorsqu'il écrit « faire le bien ». Pierre non plus lorsqu'il dit dans Actes 10:38 : « Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l'a oint de l'Esprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; car Dieu était avec lui ».

Mais nous pouvons retracer le caractère et le ministère du Seigneur comme notre exemple constant dans les Évangiles. Nous découvrons les façons dont il a cherché la bénédiction spirituelle des autres par un ministère de faire le bien. Bien sûr, nous n'avons pas de pouvoirs miraculeux pour transformer les vies des gens. Mais nous avons les moyens d'être comme Dorcas et d'utiliser nos compétences et nos ressources pour aider les autres et témoigner du Christ (Actes 9:36-43).

Les premiers chrétiens partageaient de manière en sacrifice ce qu'ils avaient. Leurs maisons et leurs biens étaient considérés comme un moyen de transmettre l’amour du Christ. Mais surtout, ils se sont donnés eux-mêmes. Le Seigneur Jésus « s’est donné lui-même pour nous, afin qu'il nous rachetât de toute iniquité, et qu'il purifiât pour lui-même un peuple acquis, zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2:14). Je remercie Dieu pour les chrétiens que j’ai connus qui ont partagé volontairement, librement et joyeusement leurs maisons et ce qu’ils avaient pour voir la bénédiction des autres. Dieu le Père se réjouit de recevoir le sacrifice de louanges et de reconnaissance de nos lèvres et de nos cœurs et de voir en nous l’amour concret démontré par son Fils et notre Sauveur.

Sur le chemin de Damas, Paul a posé deux questions à Jésus : « Qui es-tu, Seigneur ? » et « Que dois-je faire, Seigneur ? » (Actes 22:8,10). L'apôtre n'a jamais cessé de vouloir connaître le Seigneur, « pour le connaître » (Philippiens 3:10) et il n'a jamais cessé de vouloir vivre pour lui, « ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi » (Galates 2:20). Il n'y a pas de meilleure façon de commencer chaque journée.

Gordon D Kell