La Grâce Souveraine de Dieu : Des amis aimants

Et ses serviteurs s'approchèrent de lui, et lui parlèrent, et dirent : « Mon père, si le prophète t'eût dit quelque grande chose, ne l'eusses-tu pas faite ? Combien plus, quand il t'a dit : Lave-toi et tu seras pur ». Et il descendit, et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l'homme de Dieu ; et sa chair redevint comme la chair d'un jeune garçon, et il fut pur
(2 Rois 5:13-14).

Le parcours de Naaman d'une mort certaine à une vie nouvelle est caractérisé par la foi, l'amour et l'espérance. Il commence par un acte de haine lorsqu'un enfant est arraché à sa famille et à son pays et réduit en esclavage. Mais de cette obscurité, l'amour rayonne : « Si mon seigneur était devant le prophète qui est à Samarie ! alors il le délivrerait de sa lèpre » (2 Rois 5:3). Ce qui est remarquable dans ce message d’espoir, c’est la manière dont il a été reçu. La femme de Naaman n’a pas rejeté le message comme les paroles d’un enfant insensé. Au contraire, elle a cru ce que la jeune servante avait dit et l’a dit à son mari. Elle aimait son mari et espérait qu’il serait guéri. Naaman, un guerrier aguerri habitué aux dures réalités de la vie, avait probablement accepté son sort et n’avait aucune attente de guérison. Pourtant, il n’a pas remis en question ce que sa femme lui avait dit et est allé voir son roi. L’espoir était dans son cœur. Le Roi de Syrie aimait aussi Naaman et a pris sans hésiter une mesure rapide et urgente : « Soit ! va, et j’enverrai une lettre au roi d’Israël » (v.5). Par-dessus tout, Naaman était aimé de Dieu, qui a souverainement travaillé dans le cœur de la servante, de la femme et du roi de Naaman. Naaman n’avait pas encore découvert l’ampleur de la grâce de Dieu lorsqu’il est parti avec des cadeaux extravagants et la lettre du roi de Syrie au roi d’Israël.

Si c'était surprenant de lire les positifs actes d’amour qui se sont déroulés dans la maison de Naaman et dans le palais de son roi, c'était décevant d’apprendre la réponse infidèle du roi d’Israël. La jeune fille qui était esclave dans un pays étranger a montré la richesse, la simplicité et la puissance de l’amour, de la foi et de l'espérance. Le roi d’Israël a fait preuve d’une pauvreté spirituelle totale, sans amour, sans foi, sans espérance.

Élisée, l’homme de Dieu, intervient puissamment dans la détresse du roi d’Israël : « Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements ? Qu'il vienne, je te prie, vers moi, et il saura qu’il y a un prophète en Israël ». Et Naaman arrive à l'entrée de la maison d’Élisée.

Élisée ne voit pas Naaman mais lui envoie simplement un messager lui ordonnant d’« aller se laver sept fois dans le Jourdain, et ta chair te redeviendra saine, et tu seras pur » (v.10).

Naaman avait cru au premier messager que Dieu lui avait envoyé, la jeune fille. Mais dans un moment de colère, il en veut au second messager et se détourne bêtement du salut de Dieu. Naaman trahit l'orgueil de son cœur et la beauté de son pays. Il s'attendait à être honoré et à être le centre d'attention auquel il était habitué. Il a oublié qu'il était un lépreux condamné à mort. Ce qui l'humilia fut l'amour qu'il vit pour la première fois chez la jeune fille qu'il avait asservie. Au péril de leur vie, ses serviteurs se sont approchés de lui et lui ont demandé avec amour de « se laver et de devenir pur ». La grâce souveraine de Dieu poussa Naaman à se dépouiller de tout ce qui parlait de son orgueil et de son honneur mais cachait sa maladie. Et « il descendit, et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l'homme de Dieu ; et sa chair redevint comme la chair d'un jeune garçon, et il fut pur » (v.14). La nouvelle naissance illustrée.

Remercions Dieu pour sa grâce incomparable qui nous a conduits au Sauveur, venant juste au moment où nous devions naître de nouveau et recevoir la vie en Christ.

Gordon D Kell