La Parole de Dieu entre nos mains

« Aujourd'hui cette écriture est accomplie, vous l'entendant » (Luc 4:21).

Dans Matthieu 3, Jésus est baptisé, l'Esprit de Dieu descend comme une colombe et se pose sur Lui et Dieu le Père parle du haut du ciel : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir » (v.17). Nous voyons l'unité et la concentration de la Trinité au début du ministère public du Seigneur Jésus. Au chapitre suivant, le Seigneur est conduit par le Saint Esprit, non pas pour répondre aux besoins de ceux dont Il veut transformer la vie, mais pour rencontrer l'ennemi de nos âmes et affronter sa puissance et sa ruse. Satan a attaqué le Seigneur comme il a attaqué nos premiers parents en contestant ce que Dieu a dit : « Si tu es le Fils de Dieu... ». Le Sauveur repousse toute tentative de Satan de remettre en question Sa Personne jusqu'à ce que Satan se retire en silence. Le Seigneur nous enseigne la puissance de la Parole de Dieu pour résister au diable, au monde et à la chair.

Au chapitre 4 de Luc, le Sauveur revient dans la puissance de l'Esprit pour commencer son ministère en Galilée. Il visite Nazareth, où il avait été élevé. Le contraste entre sa demeure céleste éternelle et la maison du Seigneur dans la ville obscure de Nazareth manifeste sa grâce glorieuse. Nous en apprenons davantage sur son mode de vie. Il a vécu tranquillement parmi les gens les plus humbles, faisant l'expérience de la vie de famille, travaillant comme charpentier et fréquentant la synagogue pour écouter la parole de Dieu. Mais ce jour-là, il s'est levé pour lire. Vous pouvez sentir la révérence silencieuse pour la parole de Dieu lorsque le Seigneur a reçu le rouleau du prophète Ésaïe. Il aurait pu réciter les paroles du prophète par cœur sans hésitation ni trébuchement, car il les a inspirées (2 Timothée 3:16). Mais, pour nous donner un exemple, il déroule patiemment le rouleau d'Esaïe pour trouver les merveilleuses paroles du prophète qui décrivent le puissant ministère du Christ (vv.18-19).

Puis il « ploya le livre » et le rendit au serviteur. Il n’y avait pas d’étagères avec plusieurs traductions de la Bible dans les maisons des gens parmi lesquels le Seigneur était. Ils devaient se réunir le jour du sabbat pour écouter la parole de Dieu lue et prêchée à leurs cœurs. Mais il y avait un profond respect pour les Saintes Écritures. Luc rapporte : « Et les yeux de tous ceux qui étaient dans la synagogue étaient arrêtés sur lui ». Cette scène d’introduction exprime des attitudes qui s’appliquent à nous. Avons-nous l’espoir que Dieu nous parle chaque fois que nous ouvrons notre Bible personnellement ou en communion ensemble ? Notre esprit est-il calme lorsque nous commençons à lire les paroles inspirées par Dieu ? Et surtout, nos cœurs et nos esprits sont-ils « fixés » sur la Personne du Christ ?

Luc rapporte que le Seigneur expose la parole de Dieu pour se révéler lui-même au début de son ministère. Il termine son Évangile avec la révélation complète du Seigneur Lui-même dans « toutes les Écritures » à la fin de Son ministère sur Terre (Luc 24:27, 44-45).

Ouvrir les pages de la Bible ne devrait jamais être une lutte ou un devoir pénible. Ses paroles ne devraient jamais être précipitées. Nous ne devrions jamais être plus impatients de parler de ce que nous lisons que d'écouter et d'assimiler son message. Nous pouvons trouver une oasis spirituelle dans un verset de l'Écriture. Des mots isolés peuvent élever et nourrir nos âmes et générer à la fois l'adoration et le service. L'Écriture dirige nos pas et nous protège du péché. Elle nous guérit lorsque nous sommes blessés. Elle nous conduit lorsque nous sommes perdus. Elle nous nourrit lorsque nous avons faim et nous réconforte lorsque nous sommes tristes. Par-dessus tout, elle nous amène aux pieds du Sauveur pour apprendre de Lui et trouver la paix et la force de Lui faire confiance et de Le suivre. Nous devons commencer chaque nouvelle journée, avec tout ce qui nous attend, en présence de notre Sauveur vivant, pour que nos esprits soient instruits, nos cœurs enflammés et nos pensées préparées à le suivre.

Gordon D Kell