Troade : Un lieu de ressource

« Quand tu viendras, apporte le manteau que j’ai laissé en Troade chez Carpus, et les livres, spécialement les parchemins » (2 Timothée 4:13).

2 Timothée 4 rapporte ce qui occupe le cœur et l’esprit de Paul lorsqu’il approche de la fin de sa longue vie de service. Cela commence par l’encouragement de son jeune ami et compagnon de service Timothée : « Je t’adjure donc devant Dieu et devant le Seigneur Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume : prêche la parole, sois prêt en toute occasion, persuade, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant » (vv.1-2). Il prévoyait la résistance et l’éloignement de la vérité de Dieu. Mais ces circonstances étaient le champ de bataille de la foi. Il dit à Timothée « sois sobre en toutes choses, endure les souffrances, fais l'œuvre d'un évangéliste, accomplis pleinement ton service » (v.5).

Paul ne demandait pas à Timothée de faire quelque chose qu'il n'avait pas fait lui-même. Il voyait sa vie comme un sacrifice prêt à être donné en martyr. Il attendait non seulement d'être en présence du Christ, mais aussi à l'apparition de Christ (v.8) et de Sa reconnaissance universelle, contrairement à Son rejet lors de Sa première apparition en tant que Rédempteur. Du verset 9 à la fin du chapitre, nous voyons l'appréciation de Paul pour certains de ses amis les plus proches, comme Luc, toujours présent. Marc se distingue comme un serviteur fidèle, contrairement à ses premières difficultés et à l'infidélité de Démas. Il se souvient de la gentillesse de ses compagnons Prisca et Aquilas, et d'Onésiphore. Avec un esprit de pardon, l'apôtre se souvient de l'opposition et de la solitude qu'il a connues. « Dans ma première défense, personne n'a été avec moi, mais tous m’ont abandonné : que cela ne leur soit pas imputé » (v.16). Paul lève alors les yeux vers son grand ami : « Mais le Seigneur s'est tenu près de moi et m’a fortifié » et se met à louer : « Le Seigneur me délivrera de toute mauvaise œuvre et me conservera pour son royaume céleste. À lui la gloire, aux siècles des siècles ! Amen » (v.17-18).

Au milieu de ces souvenirs, il dit à Timothée : « Quand tu viendras, apporte le manteau que j’ai laissé en Troade chez Carpus, et les livres, spécialement les parchemins » (v.13). Dans cette brève référence à Troade et à tous les souvenirs qu’elle renferme, il fait référence à des ressources précieuses dont il voulait tirer parti, un manteau, des papiers personnels et « spécialement » de précieux parchemins, très probablement des copies des Écritures. Ce verset me rappelle souvent la provision du Seigneur pour nous, corps, âme et esprit. L’apôtre âgé avait besoin de son manteau chaud à l’approche de l’hiver. Il voulait que ses papiers l'aident dans son ministère, car il annonçait Christ de manière unique à travers ses écrits. Et il voulait surtout que la Parole de Dieu nourrisse et soutienne son esprit lorsqu'il vivait en communion avec le Sauveur.

C'est un aperçu touchant de la dépendance totale de Paul envers son Sauveur, l'ami qui « est plus attaché qu'un frère » (Proverbes 18:24) et de sa gratitude pour l'amour de ses amis les plus chers, frères et sœurs en Christ.

« Or le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre Seigneur Jésus Christ »
(1 Thessaloniciens 5:23).

Gordon D Kell