Sans Hypocrisie

« Que l'amour soit sans hypocrisie ; ayez en horreur le mal, tenez ferme au bien ; quant à l'amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres ; quant à l'honneur, étant les premiers à le rendre aux autres ; quant à l'activité, pas paresseux ; fervents en esprit ; servant le Seigneur ; vous réjouissant dans l'espérance ; patients dans la tribulation ; persévérants dans la prière ; subvenant aux nécessités des saints ; vous appliquant à l'hospitalité » (Romains 12:9-13).

Nos banques nous mettent constamment en garde contre les « escroqueries ». C'est un mot moderne pour l'ancienne pratique de la tromperie. Nous le voyons pour la première fois dans le jardin d'Éden, lorsqu’Adam et Ève ont été privés de la communion avec Dieu et de toutes ses bénédictions. Ils ont été trompés par les fausses promesses et les mensonges et ils ont péché. Jésus démonte la prétention de Satan et le décrit comme un meurtrier et un menteur dans Jean 8:44 : « Lui a été meurtrier dès le commencement, et il n'a pas persévéré dans la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur et le père du mensonge ». Dieu a dit à Adam et Ève de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal car, « au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement ». Par ruse, Satan les a fait manger. Ils ne sont pas tombés morts, mais ils sont morts spirituellement, et Satan était leur meurtrier.

Paul nous avertit de ne jamais aimer avec hypocrisie, c’est-à-dire de tromper les autres en leur faisant croire que nous les aimons tout en nourrissant de la mauvaise volonté ou en recherchant un avantage. Parallèlement à cela, l’apôtre écrit : « Ayez en horreur le mal ». W.E. Vine explique que avoir en horreur signifie « trembler » comme nous le ferions face à un serpent. Il a le sens de haïr et, par conséquent, d'éviter immédiatement ce qui pourrait causer du mal. En revanche, nous devons « tenir ferme au bien ». Ce sont des actions positives de discernement mises en évidence dans les paroles du Seigneur « Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes » (Matthieu 10:16). Paul confirme l'enseignement du Seigneur plus loin dans Romains lorsqu'il écrit : « Je désire que vous soyez sages quant au bien, et simples quant au mal » (Romains 16:19).

Dans Galates chapitre 5, l'apôtre énumère les œuvres de la chair avant de décrire les caractéristiques du fruit de l'Esprit. Mais dans Romains, il traite du mal par des mots simples et impératifs : « Ayez en horreur ». Puis il souligne les bonnes choses auxquelles nous devrions nous accrocher avec sagesse et constance et dont nous devrions nous occuper.

Cela commence par le caractère authentique de l'amour exprimé en étant « quant à l'amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres ». Non pas dans l'hypocrisie, mais dans l'humilité et « quant à l'honneur, étant les premiers à le rendre aux autres ». La bonté n'est pas insouciante, mais consciencieuse, « quant à l'activité, pas paresseux ». Il est intéressant de noter que l'utilisation du mot « conscience » a augmenté ces dernières années après un siècle de déclin. Elle devrait être une constante dans nos vies, associée à la ferveur. « Fervents en esprit » décrit une énergie et un enthousiasme saints. Nous pensons souvent que la conscience et l'enthousiasme sont des qualités distinctes qui ne se voient pas de manière évidente chez la même personne. Paul les met en relation harmonieuse dans le service du Seigneur. Ce sont des caractéristiques que nous voyons dans la vie de Paul lui-même.

Se réjouir dans l'espérance est un élan pour faire le bien. Notre espérance en Christ est notre assurance de tout ce que nous avons en Lui et de notre avenir certain. Elle nous pousse à nous réjouir et à démontrer la vie que nous avons en Lui par la patience face aux difficultés et aux ennuis. Elle élève nos cœurs vers le ciel, vers le Trône de grâce, dans une prière inébranlable et fait de nous des donateurs joyeux, avec des cœurs ouverts, « subvenant aux nécessités des saints » et des maisons ouvertes, « appliquées à l'hospitalité », exprimant l'authenticité de l'amour.

Gordon D Kell