Une Ouïe Vitale

« Et tout le peuple arracha les pendants d’or qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron ; et il les prit de leurs mains, et il forma l'or avec un ciseau, et en il en fit un veau de fonte » (Exode 32:3-4).

Dans Luc 10, un docteur de la loi se leva pour éprouver Jésus, et lui dit : « Maître, que faut-il que j'aie fait pour hériter de la vie éternelle ? » Le Seigneur lui demanda : « Qu’est-il écrit dans la loi ? Comment lis-tu ? » Le docteur de la loi répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même ». Jésus dit : « Tu as bien répondu ; fais cela et tu vivras ». C'était le moment pour le docteur de la loi de considérer l'histoire de l'échec total de sa nation à faire cela, de regarder dans son propre cœur et de reconnaître son besoin du Sauveur en sa présence. Au lieu de cela, il demande : « Et qui est mon prochain ? » Le Seigneur raconte alors la parabole du bon Samaritain et comment la Loi représentée par le sacrificateur et le Lévite ne pouvait pas sauver l'homme qui était sur le point de mourir. Il avait besoin d'un Sauveur, Jésus Christ, illustré par le Samaritain rejeté (Luc 10:25-37).

Dans Exode 24, Moïse dit au peuple toutes les paroles de l’Éternel, et ils répondirent d'une seule voix : « Toutes les paroles que l’Éternel a dites, nous les ferons » (v.3). Ce fut une réponse très rapide. Il n'y a pas eu de pause pour réfléchir ou demander à Moïse d'intercéder pour eux afin qu'ils puissent recevoir la force spirituelle de faire la volonté de Dieu. C'était une démonstration de confiance en soi, et cela a conduit à un échec terrible. Lorsque Moïse était en présence de Dieu dans Exode 32, le peuple s'agita. Au lieu d'attendre patiemment le retour de leur conducteur, ils ont demandé à Aaron de fabriquer « des dieux qui iront devant nous » (v.1). C'était le renversement le plus étonnant de leur propre promesse : « Toutes les paroles que l’Éternel a dites, nous les ferons ». Ce qui est tout aussi surprenant, c'est la façon dont Aaron a immédiatement cédé à la demande du peuple. Il a demandé les pendants d’or que le peuple portait et, avec l'or qu'ils lui ont fourni, il a « fait un veau d'or ». Paul écrit avec joie aux Thessaloniciens : « Vous vous êtes tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai » (1 Thessaloniciens 1:9). Les enfants d'Israël se sont détournés du « Dieu vivant et vrai » pour servir les idoles. Cela a commencé lorsqu'ils ont cessé d'écouter « toutes les paroles » de l’Éternel. Ils ont sacrifié leur ouïe.

Dans le Deutéronome, nous lisons ces paroles merveilleuses : « Écoute, Israël : L’Éternel, notre Dieu, est un seul Éternel. Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force » (Deutéronome 6:4-5).

Le Seigneur Jésus cite ces paroles dans Marc 12:29-30. Et Lui seul les a accomplies dans sa vie glorieuse.

Les pendants d’oreilles en or sacrifiés sont un puissant rappel du danger de ne plus écouter, absorber et obéir à Dieu. Nos premiers parents ont cessé d’écouter Dieu (Genèse 3:1-6), et les enfants d’Israël ont fait de même. Cette leçon, répétée au fil des siècles, n’a eu aucun impact sur le cœur du docteur de la loi qui a interrogé Jésus. Sa question ne provenait pas d’un désir de trouver le salut, mais d’éprouver le Sauveur. Notre ouïe naturelle est précieuse. Notre ouïe spirituelle est vitale. Nous ne devrions jamais la sacrifier à des pensées capricieuses dans nos cœurs et dans le monde. Ce n'est pas un hasard si l'histoire du Bon Samaritain est suivie de l'introduction de Marie, « qui étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole » (Luc 10:39).

« Fais-moi entendre dès le matin ta bonté, car en toi j'ai mis ma confiance ; fais-moi connaître le chemin où j'ai à marcher, car c'est à toi que j'élève mon âme »
(Psaume 143:8).

Gordon D Kell