Pas là ?

Or Thomas, l'un des douze, appelé le Didyme, n'était pas avec eux quand Jésus vint. Les autres disciples donc lui dirent : « Nous avons vu le Seigneur ». Mais il leur dit : « A moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son côté, je ne croirai point » (Jean 20:24-25).

Nous apprenons le plus sur Thomas dans l'Évangile de Jean. Jean nous dit que Thomas était « appelé le Didyme » mais il ne nous donne pas plus d'informations. Plus tard, au chapitre 11, Thomas était avec le Seigneur lorsqu'il fit son voyage vers la tombe de Lazare et pour se révéler comme « la résurrection et la vie » (v.25). C'était un voyage au cours duquel les disciples étaient appréhensifs car les autorités avaient menacé la vie du Sauveur. Jésus leur avait dit dans le chapitre précédent que personne ne pouvait lui ôter la vie. Lui seul avait le pouvoir de la laisser (Jean 10:17-18). Même si le Seigneur avait montré sa puissance à plusieurs reprises, les disciples pensaient toujours que Jésus était en danger. Quand Jésus dit à ses disciples : « Lazare est mort » et qu’il le ressusciterait, Thomas dit à ses compagnons disciples : « Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui » (v.14-16). Nous appelons souvent Thomas « Thomas le douteur » parce qu’il a refusé de croire à la résurrection du Seigneur. Mais il était caractérisé par le doute avant cet événement. Thomas était un didyme. Je ressens parfois cette relation avec Thomas lorsque je doute du Seigneur. Le doute mine notre foi, nous privant de joie et d’espoir ; Thomas a appris, et nous devons apprendre, la puissance du Sauveur pour l’enlever.

Thomas a été témoin de la vérité des paroles glorieuses du Seigneur : « Je suis la résurrection et la vie », lorsque Lazare est sorti du tombeau (v.43-44). Thomas était présent pour écouter les paroles d’amour, de grâce et de vérité du Seigneur exprimées dans les chapitres 13 à 17 de Jean. Jean 14 commence par ces paroles : « Que votre cœur ne soit pas troublé ». Thomas avait besoin d'écouter ces paroles lorsque le Seigneur expliquait sa toute-suffisance. Il vaincrait la mort, monterait dans la gloire et reviendrait un jour pour que nous puissions être là où il est. Mais le doute de Thomas surgit à nouveau lorsqu’il demande : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? » Le Seigneur utilise le doute de Thomas pour déclarer : « Moi, je suis le chemin, et la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi » (vv.5-6).

Lorsque le Seigneur est apparu à ses disciples lors de la résurrection, Thomas « n’était pas avec eux ». Nous ne savons pas pourquoi il n’était pas présent. Mais il a été manqué. Manquer des occasions d’être avec le Seigneur et son peuple a un prix. Nous ne passons pas toute notre vie dans des réunions.

Mais il y a des moments critiques où nous devrions nous réunir en communion (Actes 2:42) et où l'on nous manque si nous ne sommes pas là. Mais « ne pas être là » ne se limite pas à ne pas être présent. Nous pouvons être entourés par le peuple de Dieu et savoir que le Seigneur a promis d'être présent avec nous, et pourtant, nos cœurs et nos esprits peuvent être ailleurs. Ce qui a changé Thomas, ce n'est pas seulement de voir le Seigneur, mais d'entendre ses personnelles et merveilleuses paroles de grâce : « Avance ton doigt ici, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais croyant » (v.27). Nous pouvons être les jumeaux de Thomas dans nos doutes. Le Seigneur veut que nous soyons les jumeaux de Thomas dans notre adoration. Aujourd'hui, nous nous souvenons du Seigneur et, dans la foi et la joie, nous voyons ses mains et son côté assurés de son amour éternel. Nous devrions être présents en esprit, en âme et en corps pour proclamer, à partir de cœurs rachetés, notre Seigneur et notre Dieu.

Gordon D Kell