Amené à Jésus

Celui-ci trouva d'abord son propre frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » (ce qui, interprété est Christ). Et il le mena à Jésus (Jean 1:42).

L'apôtre Jean rapporte le jour où Jean-Baptiste vit Jésus « venir vers lui ». C'est le moment où son grand ministère de « la voix de celui qui crie dans le désert » s'est accompli. C'est à ce moment que tout le témoignage de la venue du Christ, que l'on trouve dans l'Ancien Testament, se concrétise, résumé dans les paroles de Jean-Baptiste : « Voilà l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » (v.29). Puis, au verset 34, il ajoute : « Et moi, j'ai vu et j'ai rendu témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu ». Il n'a pas seulement annoncé le grand message de la venue du Christ, mais il a éprouvé dans son âme la joie de voir le Sauveur.

Il n'y eut pas de réponse immédiate à la puissante déclaration de Jean-Baptiste jusqu'au lendemain : « Le lendemain encore, Jean se tint là, et deux de ses disciples ; et, regardant Jésus qui marchait, il dit : « Voilà l'Agneau de Dieu ! » (vv.35-36). Cette fois-ci, l'effet sur deux de ses disciples fut immédiat : « Et les deux disciples l'entendirent parler, et ils suivirent Jésus » (v.37) et se trouvèrent aussitôt invités en présence du Sauveur par les paroles convaincantes : « Venez et voyez » (v.39). C'était la dixième heure, vers 16 heures, heure de Rome, et environ deux heures avant le coucher du soleil. C'était un moment calme de la journée que Jésus a consacré à André et à cet ami. Cela me rappelle la fin de la journée de la prédiction prophétique de la venue de Jésus et le nouveau jour de l'accomplissement de ces promesses. Cela est présenté de manière si simple et si belle par les paroles d'André à son frère : « Nous avons trouvé le Messie ». Les paroles de révélation d'André sont suivies d'action : « Et il le mena à Jésus ». Pierre n'était pas un homme facile à diriger. C'était un leader naturel avec une présence imposante. Mais il est allé tranquillement avec son frère à la rencontre du Sauveur. C'est l'une des rares fois où Pierre reste silencieux en présence du Christ, comme le Sauveur lui donne un nouveau nom, Céphas (Petros, une pierre).

Combien de nos proches ont besoin d'être amenés à Jésus ? Combien de nos amis, comme Nathanaël, l'ami de Philippe, ont besoin de rencontrer le Sauveur (vv.43-50) ? Nous pouvons nous réjouir du salut des nombreux étrangers qui sont conduits à Christ. Mais parfois, il est plus difficile de communiquer le Christ à ceux avec qui nous avons des liens familiaux ou d'amitié. André et Philippe nous aident. Ils ont tous deux pris soin des âmes de leur famille et de leurs amis. Ils avaient tous deux le même message appris du Sauveur : « Viens et vois » (v.47). Ils avaient tous deux la détermination spirituelle de conduire les autres au Sauveur qu'ils avaient découvert.

Dieu nous a donné des sphères d'influence au sein des familles et parmi les amis. Des gens que nous connaissons bien, que nous pouvons amener devant le Sauveur au trône de grâce, et avec qui nous avons l’occasion de partager notre foi. Il y aura des réfutations et des moqueries. Cependant, mon expérience personnelle m’a appris qu’il arrive un moment où les gens qui résistent aux ouvertures de la grâce s’arrêtent, réfléchissent et sont solennels par ce qu’ils ont entendu. Et nous faisons confiance à Dieu pour les conduire au Sauveur.

L’effet peut ne pas être aussi rapide que pour Pierre et Nathanaël. Il peut falloir des années pour voir quelqu’un être amené à Jésus. Nous avons été grandement encouragés récemment dans notre propre famille et nous avons entendu des amis raconter que des membres de leur famille ont été conduits au Sauveur après des années de prière et de témoignage. Des histoires d’une telle fidélité et, surtout, l’intervention souveraine du Sauveur par le Saint Esprit agissant dans la vie de personnes si éloignées de Dieu, inclinent nos cœurs dans l’adoration et nous incitent à imiter les actions d’André et de Philippe.

Gordon D Kell