Le Plus Grand Voyage

« Et l'ange leur dit : N'ayez point peur, car voici, je vous annonce un grand sujet de joie qui sera pour tout le peuple ; car aujourd'hui, dans la cité de David, vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Luc 2:10-11).

Au cours des deux derniers jours, nous avons réfléchi aux voyages que les bergers et les mages ont effectués pour les conduire dans la présence de Jésus. Ces voyages n'ont pu avoir lieu que grâce au voyage que Jésus a effectué. Lorsque Jésus est né, les gens voyageaient partout pour retourner dans leurs villes afin d'accomplir le décret de César Auguste selon lequel « toute la terre devait être recensée » (Luc 2:1). Personne ne comprenait que les voyages qu'ils faisaient n'étaient pas simplement la volonté d'un Empereur Romain, mais celle de Dieu qui lui a permis de régner. Le monde a bougé afin que Jésus naisse en accomplissement de la promesse de Dieu (Michée 5:2). Personne n'a remarqué la naissance de l'enfant sans abri couché dans une crèche. Dieu a dû faire déplacer des êtres célestes pour annoncer aux humbles bergers, la venue de son Fils, « Car aujourd'hui, dans la cité de David, vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur ». Les bergers et les mages ont été témoins de l'arrivée de Jésus, des richesses de sa gloire éternelle vers le temps et la pauvreté. C'est un voyage qui ne devrait jamais cesser de nous faire, comme les mages, tomber devant lui en adoration.

L'incarnation a été le début de la vie glorieuse du Sauveur dans le monde qu'il a créé. C'est le voyage qui a manifesté le cœur de Dieu et qui a conduit jusqu'au Calvaire : « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). Il nous est impossible de comprendre le mystère de la manière dont la Personne qui était Dieu est devenue homme : « Au commencement était la Parole, et la Parole était auprès de Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement auprès de Dieu. Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait » (Jean 1:1-3).

Il y a une histoire remarquable dans l'Ancien Testament de la résurrection du fils de la veuve de Sarepta. Le prophète Élie prit son enfant sans vie et fit quelque chose d'extraordinaire : « Il s'étendit sur l'enfant, trois fois, et il cria à l'Éternel ». En conséquence, « l'Éternel écouta la voix d'Élie, et fit revenir l'âme de l'enfant au dedans de lui, et il vécut » (1 Rois 17:21-22). Élie s'est étendu pour devenir petit ! Notre Sauveur s'est fait petit pour notre rédemption. Assez petit pour être déposé dans une crèche, bercé dans les bras de Siméon et étendu sur la croix du Calvaire.

« Qu'il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus, lequel, étant en forme de Dieu, n'a pas regardé comme un objet à ravir d'être égal à Dieu, mais s'est anéanti lui-même, prenant la forme d'esclave, étant fait à la semblance des hommes ; et étant trouvé en figure comme un homme, il s'est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix » (Philippiens 2:5-9).

Nous ne connaissons pas le jour précis de la naissance de Jésus, mais aujourd'hui, nous devrions nous arrêter pour considérer le voyage que le Sauveur, qui nous a aimés, a entrepris. C'était le voyage vers la mort de la croix, sa résurrection toute-puissante et son ascension glorieuse hors du temps et le retour à son trône éternel. C'est un voyage indélébilement inscrit dans la grâce dans nos cœurs qui devrait caractériser tous nos voyages de foi : « Qu'il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus ».

Gordon D Kell