Quel jour ce sera !

« Père, je veux, quant à ceux que tu m'as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire que tu m'as donnée ; car tu m'as aimé avant la fondation du monde. Père juste ; le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m'as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et moi en eux » (Jean 17:24-26).

Lorsque nous nous souvenons du Sauveur lors de la Sainte Cène, nous annonçons la mort du Seigneur dans l'attente de son retour. Paul souligne cela dans 1 Corinthiens 11, où il écrit : « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne » (v.26). Au fil des siècles, des chrétiens, en grand nombre ou en petits groupes, se sont réunis pour commémorer la vie précieuse du Sauveur et les merveilles de sa mort en sacrifice et de l'effusion de son sang pour notre rédemption dans un simple pain et une coupe de vin. Ils l'ont fait en regardant vers le ciel et par la foi, en voyant notre Sauveur ressuscité, vivant et glorifié, et en l'adorant. C'est un rassemblement intime du troupeau de Dieu. En même temps, c'est une déclaration de sa mort, dans le monde où il a été rejeté.

Ce souvenir marque le début d'un cycle de témoignages qui se poursuit tout au long de la semaine dans la vie individuelle et la communion du peuple de Dieu. Nous revenons toujours là où l'amour du Christ a brillé dans toute sa beauté et sa puissance glorieuses. Sur la Montagne de la Transfiguration, où la gloire du Christ a été révélée, Moïse et Élie ont parlé de « sa mort qu'il allait accomplir à Jérusalem » (Luc 9:31). Moïse et Élie représentaient la Loi et les Prophètes, qui prédisaient la souffrance et la gloire du Christ. C'est une belle illustration de notre expérience spirituelle, en nous souvenant du Fils de Dieu, nous nous rappelons, par le ministère de Dieu le Saint Esprit, l'amour de souffrance du Sauveur et sa victoire glorieuse en présence de Dieu le Père. Au début du ministère public du Seigneur, le Père a déclaré : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir » (Matthieu 3:17). Sur la Montagne de la Transfiguration, le Père a déclaré : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir; écoutez-le ! » (Matthieu 17:5). Nous venons d'abord contempler la gloire du Christ et répondons par l'adoration en déclarant sa mort. Ensuite, nous sortons en témoignage attentif au commandement du Père : « Écoutez-le ! » et, dans l'obéissance, nous suivons le Sauveur.

La mort et la résurrection de Jésus et la promesse de son retour nous incitent à démontrer la vie que nous avons en Christ. Nous regardons en arrière vers le Calvaire pour comprendre la profondeur de l'amour du Christ pour nous et attendons avec impatience son retour où nous expérimenterons toute la plénitude de son amour. Ce qui magnifie cette compréhension, c'est ce que signifie pour Christ d'amener son peuple dans la maison du Père : « dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s'il en était autrement, je vous l'eusse dit, car je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place. Et si je m'en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (Jean 14:2-4). Et de contempler sa gloire : « Père, je veux, quant à ceux que tu m'as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire que tu m'as donnée ». Quel jour ce sera !

Gordon D Kell