La Considération

« Et prenons garde l'un à l'autre pour nous exciter à l'amour et aux bonnes œuvres »
(Hébreux 10:24).

Un jour, j'étais assis tranquillement pendant que mes deux petites filles aînées jouaient ensemble dans la pièce de devant de leur maison. Pour une raison quelconque, le jeu a conduit à une dispute, et les filles ont commencé à articuler sur les défauts de l'une et l'autre. Je suis intervenu pour calmer les choses et leur ai demandé de faire une pause et d'énumérer cinq choses qu'elles aimaient l'une chez l'autre. Si cela a eu un effet quelconque, c'était un silence gêné car elles n'étaient pas d'humeur à voir des choses agréables l'une chez l'autre. Puis la glace a été brisée, lorsqu'une sœur a commencé à énumérer les qualités de l'autre ; cela, à son tour, a suscité une réponse positive de l'autre, et la colère a fait place à la paix et à l'harmonie.

J'ai souvent pensé à ce petit incident dans la vie de famille et à la nécessité de faire une pause et de « considérer » les autres. Il y a toujours des frères avec qui nous nous entendons à merveille et dont nous apprécions la compagnie. Il y en a d’autres avec qui nous ne sommes pas proches et nos relations ne sont ni faciles ni agréables. Après avoir décrit le service sacerdotal du Sauveur au ciel et son souci de tout son peuple, l’auteur de l’épître aux Hébreux réfléchit à l’impact pratique que cela devrait avoir sur notre comportement les uns envers les autres. Cela commence par nos pensées : « Prenons garde l'un à l'autre ». Nous avons de longs souvenirs d’expériences malheureuses et trouvons plus facile de nous attarder sur les choses que nous n’aimons pas chez quelqu’un plutôt que de voir Christ en l’autre. Un enseignant de la Bible, bien connu, voyageait en voiture avec un frère local lorsque celui-ci a commencé à parler d’un frère particulièrement difficile, du même rassemblement. Il a ensuite demandé à l’enseignant de la Bible ce qu’il pensait de ce frère. Il a répondu : « Il a une très belle femme ». Vous pourriez prendre cette réponse comme un accord tacite et un encouragement à ne pas s’attarder sur les difficultés. Mais peut-être voulait-il souligner que les qualités de sa femme n’étaient pas diminuées par la relation étroite avec quelqu’un considéré comme un homme difficile et qu’il était temps que les autres découvrent ses qualités cachées. Les difficultés ont toujours tendance à créer de la distance au lieu d’un désir de les éliminer et de créer des relations harmonieuses qui honorent le Sauveur.

Le Seigneur est Celui qui supprime la distance. Il l'a fait de façon suprême au Calvaire. Dans sa résurrection, Il a supprimé la distance due à l'incrédulité volontaire de Thomas et au reniement répété de Pierre. Son amour ne s'est « pas irrité », « n'impute pas le mal » et « ne périt jamais » (1 Corinthiens 13:5,8). Le Seigneur permet des difficultés dans les relations pour une raison, pour nous permettre de refléter notre Sauveur et de prouver que nous sommes à Lui par notre amour les uns pour les autres (Jean 13:35). Nous apprenons à pardonner, à ne pas être trop justes ou trop sensibles, mais à devenir plus gracieux et compréhensifs. Parfois, nous sommes tentés de laisser ces relations difficiles sous clé pour qu'elles soient résolues au tribunal du Christ. Mais le Sauveur veut que nous « nous prenions garde l'un à l'autre » et que nous « nous excitions à l'amour et aux bonnes œuvres » maintenant. Cette considération commence dans mon cœur et me conduit à agir avec amour et bonté pour susciter une réponse chez les autres et ne pas permettre aux vexations d'éteindre le comportement à l'image de Christ.

Gordon D Kell