Que votre coeur ne soit pas troublé

« Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif » (Jean 14:27).

Jean écrit que le Fils de Dieu a été troublé à trois reprises. Lorsqu'il s'apprêtait à s'approcher de la tombe de Lazare, Jésus « frémit en son esprit et se troubla » (Jean 11:33). Dans Jean 12, alors que le Sauveur contemplait la croix, il dit : « Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c'est pour cela que je suis venu à cette heure » (v.27). Puis, ressentant la douleur de la trahison dans Jean 13, nous lisons que Jésus « fut troublé dans son esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l'un d'entre vous me livrera » (v.21). Nous avons un aperçu des émotions saintes du Seigneur à l'approche de la croix.

Mais le chapitre 14 commence et se termine en nous embrassant dans l'amour du Christ : « Que votre cœur ne soit pas troublé » (v.1), « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif ». Il cherche à dissiper nos ennuis et nos craintes par son don de paix. C'est ce qui caractérisait son ministère. Il était venu pour « guérir ceux qui ont le cœur brisé » (Luc 4:18 KJV). Marc illustre cela de manière vivante lorsque, dans un flot de grâce puissante, le Sauveur a apaisé la tempête pour apporter la paix aux cœurs craintifs des disciples, il a chassé les démons du cœur de Légion pour le faire asseoir paisiblement à ses pieds, il a rempli de sa paix le cœur tremblant de la femme guérie et a marché avec Jaïrus au cœur brisé pour prouver qu'il était le Seigneur de vie et de paix en supprimant la mort et en apportant un calme saint dans sa maison.

Les réalités du désastre, des démons, de la maladie et de la mort sont aussi répandues aujourd'hui qu'à l'époque où le Seigneur marchait sur cette terre. Le Sauveur a vu la détresse intérieure de ses disciples, Légion, la femme sans nom et Jaïrus et l’a enlevé par ses paroles : « Fais silence, tais-toi » (Marc 4:39), « Sors de cet homme, esprit immonde ! (Marc 5:8), « Va en paix et sois guérie » (Marc 5:34), « Jeune fille, je te dis, lève-toi » (Marc 5:41). Les disciples, Légion, la dame et Jaïrus avaient tous une chose en commun, ils sont venus au Prince de Paix. Nous ne vivons pas dans les zones sinistrées du monde, mais nous vivons dans le monde et comme Marthe, dans la banalité de la vie, nous pouvons nous retrouver « en soucis et tourmentés de beaucoup de choses » (Luc 10:41). Nous connaissons très bien l'histoire de Marthe et Marie. Nous savons ce que Marthe a ressenti, mais reconnaissons-nous, comme Marie, qu'« une seule chose est nécessaire » et prenons-nous le temps de nous asseoir aux pieds de Jésus et d'écouter Sa parole et d'expérimenter Sa paix ? Je ne dis pas d'améliorer notre connaissance de la Bible, préparer un discours ou même trouver une réponse à une question théologique difficile, mais d'entrer en présence du Prince de Paix. Les disciples qui ont accompagné Jésus sur la montagne de la Transfiguration « ont vu Sa gloire » et ont entendu la voix du Père : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le ! ». Ils sont descendu avec Jésus de ce lieu élevé pour apprendre à servir dans l'humilité (Luc 9:28-46).

La montagne que nous devrions gravir chaque jour se trouve dans le lieu calme que nous créons dans les confins de nos maisons et de nos cœurs pour rencontrer le Sauveur, contempler sa gloire, entendre ses paroles, être soulagés de nos problèmes, remplis de sa paix, habilités à respecter ses commandements et à vivre pour Lui.

Gordon D Kell