La Réconciliation

« Si donc tu offres ton don à l’autel, et que là il te souvienne que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton don devant l’autel, et va d'abord, réconcilie-toi avec ton frère ; et alors viens offre ton don » (Matthieu 5:23-24).

La réconciliation est un joli mot qui décrit la transition d’ennemis à amis. C’est l’expérience de tout ce qui nous séparerait et nous éloignerait les uns des autres, étant enlevé et entrant dans une nouvelle relation harmonieuse. Dieu nous a réconciliés avec Lui par Son œuvre de grâce dans la mort en sacrifice de Son Fils, Jésus Christ. Nos péchés nous éloignent de Dieu. Mais Dieu a agi par amour : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). Dieu n’a pas changé. Il est immuable. L’Évangile explique comment le Seigneur Jésus est devenu notre substitut et a été jugé pour nos péchés. Il a payé le prix de notre rédemption. Aujourd’hui, les gens sont encouragés à changer d’attitude envers Dieu et à croire au Seigneur Jésus Christ afin qu’ils puissent « se glorifier en Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation » (Romains 5:11). Paul explique plus loin : « Et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation, savoir, que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes, et mettant en nous la parole de la réconciliation » (2 Corinthiens 5:18-19). En tant que personnes maintenant réconciliées, nous pouvons partager cette manifestation de l’amour et de la grâce de Dieu à travers l’Évangile.

Mais qu’en est-il de la réconciliation entre nous ? Je me souviens d’une occasion malheureuse où, un dimanche, après avoir discuté d’un événement de la veille, j’ai parlé très durement à un frère plus âgé. J’ai ressenti beaucoup de tristesse après cela. La fois suivante où nous nous sommes rencontrés, c’était lors de la réunion de prière et d’étude biblique en milieu de semaine. Un lourd nuage planait sur la réunion lorsque nous étions assis ensemble. J’ai rompu le silence, je me suis excusé publiquement pour mon comportement et j’ai demandé pardon à mon frère. Il a accepté sans hésiter mes excuses et toute l’affaire a été réglée. Nous avons continué à profiter d’une communion heureuse et ne nous sommes plus jamais disputés.

Dans la parabole du fils prodigue, dans Luc 15, le frère aîné a refusé de se réconcilier avec son frère cadet, même si son père avait, dans une grâce extraordinaire, accueilli son fils repentant à la maison. Les problèmes dans notre communion et surtout dans nos familles peuvent souvent révéler notre propre autarcie, notre dureté de cœur, notre manque de pardon et notre réticence à nous réconcilier.

Nous pouvons toujours élever nos cœurs avec éloquence vers Dieu tout en nourrissant de la mauvaise volonté envers nos frères. Hier, au cours d’une conversation, je me suis rappelé les paroles puissantes de l’apôtre Jean : « Si quelqu’un dit : “J’aime Dieu”, et qu’il haïsse son frère, il est menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? » (1 Jean 4:20).

Il est personnellement préjudiciable et également dommageable pour le témoignage chrétien lorsque ceux qui sont les bénéficiaires de la réconciliation de Dieu ne parviennent pas à se réconcilier les uns avec les autres. Il est difficile de prendre les mesures nécessaires pour se réconcilier lorsque des problèmes surviennent. Cela nécessite la prière et parfois l’aide de frères croyants spirituels ayant la compréhension. Mais nous pouvons être sûrs que le Seigneur est toujours avec nous lorsque nous prenons des mesures pour rétablir la véritable communion et démontrer Son amour et Sa grâce dans nos cœurs pour faire ce qui l’honorera et profitera au peuple de Dieu.

Gordon D Kell