Respecter la parole de Dieu

Ne méprisez pas les prophéties (1 Thessaloniciens 5:20).

Le cinquième encouragement de Paul dans 1 Thessaloniciens 5:16-22 est de ne pas mépriser mais de respecter la parole de Dieu. La prophétie déclare l’esprit et la volonté de Dieu sur le passé, le présent et l’avenir. Il y a eu une période de ministère prophétique fondateur qui a accompagné et soutenu le ministère apostolique. L’Église a été « édifiée sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin » (Éphésiens 2:20). Nous avons maintenant les Écritures complètes. Leur exposition est destinée à l’édification et à la bénédiction de l’Église de Dieu. Parce qu’elles sont achevées, leurs vérités seront constamment évoquées et revisitées. Bien sûr, nous apprendrons des choses que nous n’avons jamais vues auparavant, mais elles étaient là tout le temps, prêtes à être découvertes. La Parole de Dieu est administrée à nos cœurs et à nos esprits par la lecture et l’étude personnelles de la Parole de Dieu, par le partage de celle-ci avec les autres et par le ministère public de la Parole de Dieu. La Parole de Dieu est vivante et opérante (Hébreux 4:12). Par elle, nous avons reçu la vie en Christ et elle conduit à toute bénédiction spirituelle en Lui.

Prêcher la Parole de Dieu est un grand privilège et une grande responsabilité. Mais c’est aussi un grand privilège et une grande responsabilité d’écouter la Parole de Dieu. Nous concentrons souvent notre attention sur la qualité des orateurs. La Parole de Dieu doit être communiquée efficacement, en dépendant du Seigneur et du Saint Esprit, et avec humilité. Mais nous devons aussi nous concentrer sur la qualité de notre écoute. L’oreille humaine n’est pas comme une prothèse auditive qui recueille tous les sons. Nous pouvons choisir avec nos oreilles naturelles les messages que nous recevons et ceux que nous ne voulons pas recevoir. Être dans un public ne signifie pas que nous écoutons. Nous pouvons choisir de ne pas écouter parce que notre esprit est occupé ailleurs, ou que nous ne voyons aucune valeur à ce qui est dit. Ma responsabilité est d’écouter le ministère de la Parole de Dieu et de vérifier le message par les Écritures, un sujet que nous aborderons plus tard. Mais je ne dois pas rejeter ou mépriser le ministère parce que j’ai déjà entendu un tel message à de nombreuses reprises, ou parce que je n’aime pas celui qui l’orateur. Nous devrions être très reconnaissants que Dieu se répète. Dans sa grâce, il tient compte de notre lenteur à apprendre et à nous souvenir. Et lorsque nous comprenons et nous souvenons, la même grâce conserve le bien de ces bénédictions. Il y a de nombreuses fois où je peux me souvenir d’un ministère qui m’a convaincu, m'a mis au défi et m'a changé. Ce n’était pas à cause de l’éloquence de l’orateur, mais parce que le ministère était centré sur Christ, et j’écoutais ce qui était dit, sans me concentrer sur celui qui le disait.

Dans Nombres 21, les enfants d’Israël ont dit à Moïse à propos de la manne : « Notre âme est dégoûtée de ce pain misérable » (v.5). Ils voulaient retourner au régime alimentaire qu’ils avaient en Égypte, le régime alimentaire d’un esclave. Ils ont découvert qu’en méprisant ce qu’ils connaissaient et ce qui leur rappelait constamment la bonté de Dieu, ils s’exposaient aux serpents que Dieu avait envoyés parmi eux. Ils n’ont été délivrés qu’en regardant le serpent d’airain que Moïse avait élevé (Jean 3:14). La Parole de Dieu nous garde en sécurité, nous rappelle sa bonté constante, nous fait entrer dans sa bénédiction et élève nos cœurs vers Christ. Nous devrions être si reconnaissants de vivre encore dans une société où nous avons la Parole de Dieu dans notre propre langue, où elle peut être enseignée librement et où nous pouvons l’écouter librement, alors que tant de nos frères n’ont pas ces précieux privilèges. Ne méprisons jamais l’enseignement de la Parole de Dieu, mais demandons au Seigneur de nous donner des oreilles attentives, des cœurs enseignables, des esprits compréhensifs et une marche fructueuse et sainte.

Gordon D Kell