Lazare

Il m’a fait entrer dans la maison du vin ; et son bannière sur moi, c’est l’amour
(Cantique des Cantiques 2:4).

Au début de Jean 12, nous lisons : « Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie, où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d'entre les morts. On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum ».

C’était une scène joyeuse de communion avec le Seigneur au centre. Ceux qui l’aimaient voulaient exprimer leur gratitude à Celui qui s’était révélé comme la résurrection et la vie : « Moi, je suis la résurrection et la vie » (Jean 11:25). Marthe est la première personne à avoir accueilli le Seigneur dans sa maison à Béthanie dans Luc 10. Sa maison était devenue une oasis pour le Seigneur dans un désert de rejet. Elle était la première à l’accueillir lorsqu’il est venu ressusciter son frère d’entre les morts. Et c’est à Marthe que le Seigneur a dit : « Je suis la résurrection et la vie ».

C’est dans la même maison que Marie s’est assise aux pieds de Jésus, buvant chacune de ses paroles et écoutant de tout son cœur. Plus tard, lorsque Lazare était mort, elle est tombée aux pieds du Christ, pleurant la perte de son frère. Ses larmes et celles d’autres personnes qui aimaient Lazare ont conduit Jésus à exprimer sa profonde tristesse face à la mort, « Jésus pleura » (Jean 11:35) avant de ressusciter Lazare d’entre les morts. En réponse, Marie, le cœur rempli d’adoration, oignit les pieds de Jésus.

Nous n’entendons jamais Lazare parler. On nous dit simplement qu’il était « l’un de ceux qui étaient à table avec lui » (Jean 12:2). Lazare me rappelle les paroles du Cantique des Cantiques : « Il m’a fait entrer dans la maison du vin ; et son bannière sur moi, c’est l’amour » (Cantique des Cantiques 2:4). Marthe servait, Marie adorait, Lazare s’était simplement assis avec Jésus. Mais il était un témoignage unique de qui était Jésus, « la résurrection et la vie ». Il n’avait pas besoin de dire un mot, sa présence disait tout.

Dans l’Ancien Testament, Mephibosheth, le petit-fils de Saül et le fils de Jonathan, le grand ami de David, n’avait que cinq ans lorsque Saül et Jonathan moururent au combat. Sa nourrice s’enfuit de Jizreël en apprenant la nouvelle de la mort de Saül et de Jonathan. Alors qu’elle portait Mephibosheth, il tomba et devint boiteux (2 Samuel 4:4). Son histoire était celle d’une perte et d’un état de perte. Mais le chapitre 9 de 2 Samuel commence par les paroles de David : « Y a-t-il encore quelqu’un qui soit demeuré de reste de la maison de Saül ? Et j'userai de bonté envers lui à cause de Jonathan » (2 Samuel 9:1). David est devenu le sauveur de sa nation lorsqu’il a vaincu Goliath dans 1 Samuel 17. Il est également devenu le sauveur d’un homme perdu, oublié et boiteux, Mephibosheth. Il a été élevé pour s’asseoir à la table du Roi David, « et il était boiteux des deux pieds » (vv.11-13). David est une belle illustration de la grâce de Dieu. Mais David ne pouvait pas guérir Mephibosheth. Cependant, dans Jean 12, il n’y a aucune preuve de la mort de Lazare lorsqu’il était assis avec le Sauveur, seulement l’expression de la vie. Il illustre notre position spirituelle en Christ, « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts par nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par la grâce), et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus » (Éphésiens 2:4-6).

Il convient donc que nous venions, comme Marie, épancher nos cœurs dans l'adoration à notre Sauveur et, comme Marthe, le servir avec amour.

Gordon D Kell