La Prière de Néhémie : Son résultat

« Et le roi me dit : Que demandes-tu ? Et je priai le Dieu des cieux ; et je dis au roi : Si le roi le trouve bon, et si ton serviteur est agréable devant toi, qu'il m'envoie en Juda, à la ville des sépulcres de mes pères, et je la bâtirai » (Néhémie 2:4-5).

Néhémie termine sa prière en présentant à Dieu son peuple et ce qu’il a de précieux à ses yeux. « Et ils sont tes serviteurs et ton peuple, que tu as rachetés par ta grande puissance et ta main forte » (1:10). Il a demandé à Dieu d'écouter non seulement sa prière, mais aussi celles de beaucoup d’autres. Il n’était pas comme Élie qui s’est présenté devant Dieu en disant : « Je suis resté, moi seul » (1 Rois 19:14). Néhémie nous enseigne à valoriser les prières et les contributions des autres. « Je te supplie, Seigneur, que ton oreille soit attentive à la prière de ton serviteur, et à la prière de tes serviteurs qui prennent plaisir à craindre ton nom » (v.11). Il réalise également, en tant qu’échanson du roi, que Dieu l’a placé dans une position de service unique et il demande : « Fais réussir aujourd’hui ton serviteur, je te prie, et donne-lui de trouver miséricorde devant cet homme ». Remarquez cependant qu’il appelle le chef de l’Empire Perse « cet homme ». Nous venons d’assister à l’élection de la personne aux États-Unis qui est considérée comme l’homme le plus puissant du monde. En tant que chrétiens, nous ne devons jamais négliger la souveraineté et la puissance de Dieu à qui tous doivent rendre des comptes.

Néhémie raconte le jour où il servait le roi et il était triste. Il n’avait jamais été triste en présence du roi auparavant. Il accomplissait sa fonction d’échanson du roi avec fidélité et joie et le roi l’appréciait, et il a immédiatement reconnu que Néhémie ressentait une certaine tristesse. Notre témoignage au monde embrasse des moments joyeux et tristes. Les gens remarquent notre comportement silencieux ainsi que ce que nous disons. Le roi a demandé : « Pourquoi as-tu mauvais visage, et pourtant tu n’es pas malade ? Cela n'est rien que la tristesse de cœur ». Dans Genèse, nous voyons l’inverse de cette circonstance dans la vie de Joseph, lorsqu’il demande à l’échanson et au panetier emprisonnés : « Pourquoi avez-vous mauvais visage aujourd’hui ? » (Genèse 40:7). Joseph avait toutes les raisons d’être triste, mais il servait Dieu avec joie en prison et il a exprimé son inquiétude pour ses compagnons prisonniers. Il existe une harmonie entre la joie et la tristesse que nous exprimons. Nous devons être des gens joyeux et des gens sensibles. La façon dont nous traversons la tristesse doit être un témoignage pour le Dieu de toute consolation (2 Corinthiens 1:3). Néhémie ressentait de la tristesse qu’il ne pouvait cacher à cause de la détresse de son peuple et de la destruction des murs de Jérusalem. Dieu a utilisé ses sentiments pour toucher le cœur de l’Empereur Perse.

Néanmoins, Néhémie a révélé qu’il se trouvait dans une situation très dangereuse. Néhémie vivait à une époque où les rois, sans arrière-pensée, pouvaient élever ou détruire ceux qui leur plaisaient ou leur déplaisaient. À ce moment-là, malgré sa peur, il répond au roi avec une confiance totale : « Que le roi vive à toujours ! Pourquoi mon visage ne serait-il pas triste, quand la ville, le lieu des sépulcres de mes pères, est dévastée, et que ses portes sont consumées par le feu ? » Tout comme Esther qui a dit : « Si je péris, je périrai » (Esther 4:16). Elle s'est tenue telle qu'elle était, en médiatrice pour son peuple. Le roi, sous l’autorité de Dieu, a répondu : « Quelle est ta requête ? »

La réponse de Néhémie témoigne de sa proximité avec Dieu : « Et je priai le Dieu des cieux » et de son désir de Le servir : « Si le roi le trouve bon, et si ton serviteur est agréable devant toi, qu'il m'envoie en Juda, à la ville des sépulcres de mes pères, et je la bâtirai ». N'oublions jamais que dans toutes les circonstances de la vie, personne n'est plus proche que notre Sauveur (2 Timothée 4:17).

Gordon D Kell