Galates 4 : Héritiers par Christ

« Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans vos cœurs, criant : « Abba, Père ! » de sorte que, tu n’es plus esclave, mais fils ; et, si fils, héritier de Dieu aussi par Christ » (Galates 4:6-7).

(Héritiers par Dieu, version JND)

Après avoir rappelé aux Galates l’Évangile du Christ, l’amour du Christ et leur foi en Christ, au chapitre 4, Paul leur présente leur position de fils et d’héritiers de Dieu. Il décrit l’action de Dieu dans la grâce : « Mais, quand l'accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous la loi, afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption ». Les paroles de résurrection de Jésus à Marie dans Jean 20:17 étaient : « Je monte vers mon Père et votre Père ». Paul explique : « Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : « Abba, Père ! ». W.E. Vine souligne que « Abba » est un mot Araméen qui se rapproche d’un nom personnel. Il était interdit aux esclaves de l’utiliser. À côté de « Père », « il exprime l’amour et la confiance intelligente de l’enfant ». Il est utilisé dans Marc 14:36 par le Fils de Dieu alors qu’il prie son Père dans l’intensité de son agonie à Gethsémané lorsque la croix se profilait devant lui. « Abba, Père, toutes choses te sont possibles ; fais passer cette coupe loin de moi ; toutefois, non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi ». Il exprimait l’intimité de sa relation avec le Père et sa volonté d’aller dans la mort pour faire sa volonté. Paul utilise « Abba » dans Romains 8:15 pour décrire notre adoption comme fils de Dieu par le Christ : « Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être de nouveau dans la crainte, mais vous avez reçu l'Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu » (Romains 8:14-16). Les Galates étaient fils de Dieu et héritiers des promesses de Dieu. Comment pouvaient-ils oublier la merveille de la grâce de Dieu et retourner à un système de servitude sous la loi ? (vv.9-11).

Paul leur rappelle l’amour qu’ils lui ont montré en réponse à son service parmi eux lorsqu’il souffrait d’infirmité physique (v.14). L’apôtre utilise la relation étroite qu’il avait avec les Galates pour démontrer qu’il n’était pas leur ennemi mais leur ami le plus cher (v.16). Il lui était douloureux de devoir les réprimander sévèrement. Ses paroles étaient les blessures fidèles d’un ami (Proverbes 27:6), et il « disait la vérité dans l’amour » (Éphésiens 4:15). Nous hésitons souvent à dire la vérité parce que nous pensons que cela pourrait offenser ou nuire à une amitié. Cependant, la véritable amitié est désintéressée et cherche, au prix de ses propres efforts, à fournir un soutien spirituel aux amis qui sont aveugles aux dangers spirituels auxquels ils sont confrontés.

Je peux certainement remercier Dieu pour les fois où des amis fidèles m’ont parlé d’une manière si spirituelle. C’était le contraire du comportement des faux docteurs auxquels Paul fait face, qui s’enorgueillissaient de leur propre justice et volaient aux chrétiens la joie et la puissance de vivre par la foi en tant que fils et héritiers de Dieu pour devenir esclaves de la futilité d’essayer de garder la loi.

Paul les appelle « mes enfants », et il s’est efforcé de les ramener à la compréhension de la position qu’ils avaient en Christ et de voir les traits de Christ une fois de plus formés en eux (v.19). Comme il exhorte ses enfants en Christ, en même temps, Paul défie également ceux qui ont égaré les chrétiens de Galatie en leur rappelant la différence entre les deux fils d’Abraham, Isaac et Ismaël. Ismaël était le fils d’une servante, Agar. Isaac était le fils de Sarah, une femme libre. Isaac était le fils que Dieu a donné à Abraham et son héritier. Paul explique : « Nous ne sommes pas enfants de la servante, mais de la femme libre » (v.31).

Nous courons toujours le risque que la vérité de Dieu soit déformée, diluée ou ignorée. Partout où ces dangers surgissent, Paul donne un exemple fidèle de la manière d’y faire face en dépendant de Dieu, avec clarté et hardiesse, en disant la vérité avec amour pour protéger le troupeau de Dieu et défier les mensonges. Et surtout, pour tourner nos cœurs vers le Sauveur et la majesté de sa grâce. C’est un exemple dont nous avons besoin.

Gordon D Kell