Etre des bons auditeurs

N’éteignez pas l’Esprit; ne méprisez pas les prophéties (1 Thessaloniciens 5:19-20).

La prophétie déclare la pensée et la volonté de Dieu sur le passé, le présent et l’avenir. Il y a eu une période de ministère prophétique fondateur qui a accompagné et soutenu le ministère apostolique. L’Église était « édifiée sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin » (Éphésiens 2:20). Nous avons maintenant les Écritures complètes. Leur exposition est destinée à l’édification et à la bénédiction de l’Église de Dieu. Parce qu’elles sont complètes, leurs vérités seront évoquées et revisitées à plusieurs reprises. Bien sûr, nous apprendrons des choses que nous n’avons jamais vues auparavant, mais elles étaient là tout le temps, prêtes à être découvertes. La parole de Dieu est administrée à nos cœurs et à nos esprits par la lecture et l’étude personnelles de la parole de Dieu, par le partage de celle-ci avec les autres et par le ministère public de la parole de Dieu. La parole de Dieu est vivante et opérante (Hébreux 4:12). Par elle, nous avons reçu la vie en Christ et le chemin pour entrer dans chaque bénédiction spirituelle.

Exercer le ministère de la parole de Dieu est un grand privilège et une grande responsabilité. Mais c’est aussi un grand privilège et une grande responsabilité d’écouter la parole de Dieu. Nous concentrons souvent notre attention sur la qualité des orateurs. La parole de Dieu doit être communiquée efficacement, en dépendance du Seigneur et du Saint Esprit, et avec humilité. Mais nous devons également nous concentrer sur la qualité de notre écoute. L’oreille humaine n’est pas comme un appareil auditif qui perçoit tous les sons et grâce auquel nous pouvons choisir les messages que nous recevons et ceux que nous ne voulons pas recevoir. Être dans un public ne signifie pas que nous écoutons. Nous pouvons choisir de ne pas écouter parce que notre esprit est occupé ailleurs, ou parce que nous ne voyons aucune valeur dans ce qui est dit. Ma responsabilité est d’écouter le ministère de la Parole de Dieu et de tester le message à la lumière des Écritures. Je ne dois pas rejeter ou mépriser le ministère parce que j’ai déjà entendu un tel message plusieurs fois, ou parce que je n’apprécie pas l’orateur. Nous devons être très reconnaissants que Dieu se répète. Dans sa grâce, il tient compte de notre lenteur à apprendre et à se souvenir. Et lorsque nous comprenons et nous souvenons, la même grâce nous maintient dans le bien de ces bénédictions. Il y a beaucoup de fois où je peux me souvenir d’un ministère qui m’a convaincu, m'a mis au défi et m'a changé. Ce n’était pas à cause de l’éloquence de l’orateur, mais parce que le ministère était centré sur le Christ, et j’écoutais ce qui était dit, sans me concentrer sur celui qui le disait.

Dans Nombres 21, les enfants d’Israël ont dit à Moïse à propos de la manne : « Notre âme est dégoûtée de ce pain misérable » (v.5). Ils voulaient retourner au régime alimentaire qu’ils avaient en Égypte, le régime alimentaire d’un esclave. Ils ont découvert qu’en méprisant ce qu’ils connaissaient et ce qui leur rappelait constamment la bonté de Dieu, ils s’exposaient aux serpents que Dieu avait envoyés parmi eux. Ils n’ont été délivrés qu’en regardant le serpent d’airain que Moïse avait élevé (Jean 3:14). La Parole de Dieu nous garde en sécurité, nous rappelle sa bonté constante, nous fait entrer dans sa bénédiction et élève nos cœurs vers le Christ. Nous devrions être si reconnaissants de vivre encore dans une société où nous avons la Parole de Dieu dans notre propre langue, où elle peut être enseignée librement et où nous pouvons l’écouter librement, alors que tant de nos frères n’ont pas ces précieux privilèges. Ne méprisons jamais l’enseignement de la Parole de Dieu, mais demandons au Seigneur de nous donner des oreilles attentives, des cœurs enseignables, des esprits compréhensifs et une vie sainte et fructueuse.

Gordon D Kell