Pas les Mains vides

Or le premier jour de la semaine, de très-grand matin, elles vinrent au sépulcre, apportant les aromates qu’elles avaient préparés. Et elles trouvèrent la pierre roulée de devant le sépulcre. Et étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Et il arriva, comme elles étaient en grande perplexité à ce sujet, que voici, deux hommes se trouvèrent avec elles, en vêtements éclatant de lumière. Et comme elles étaient épouvantées et baissaient le visage contre terre, ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? Il n’est point ici, mais il est ressuscité ! » (Luc 24:1-6).

Chacun des auteurs des Évangiles fait référence au « premier jour de la semaine ». Matthieu nous dit que les deux Marie sont venues « sur le tard, le jour du sabbat, au crépuscule du premier jour de la semaine » (Matthieu 28:1). Marc écrit que Marie de Magdala, Marie, la mère de Jacques et Salomé apportèrent des aromates, de fort grand matin, le premier jour de la semaine, comme le soleil se levait (Marc 16:1-2). Luc commence le dernier chapitre de son Évangile ainsi : « Or le premier jour de la semaine, de très-grand matin, elles vinrent au sépulcre, apportant les aromates qu’elles avaient préparés » (Luc 24:1). Jean ne mentionne que Marie de Magdala se rendant au sépulcre le premier jour de la semaine « comme il faisait encore nuit ». Il semble que ces disciples aient passé une nuit agitée, et dès la fin du sabbat, ils se sont précipités au sépulcre où ils s’attendaient à trouver le corps de Jésus. Ils ont exprimé leur amour pour le Seigneur qui les aimait, et ils ne sont pas venus les mains vides.

Les mages ont parcouru un long chemin pour voir l’enfant Jésus dans le deuxième chapitre de l’Évangile de Matthieu. Ils ont suivi l’étoile jusqu’à ce qu’ils soient guidés vers l’humble demeure de Marie et Joseph. Le cadre simple ne les a pas surpris ni diminués leur foi. Ils se prosternèrent et rendirent hommage au Sauveur. Et ils ne sont pas venus les mains vides, mais au début de la vie du Christ sur terre, ils ont ouvert leurs trésors et ont présenté leurs dons d’or, d’encens et de myrrhe. Ces dons reconnaissaient la divinité du Christ, sa vie incomparable et puissante et sa mort en sacrifice.

Dans Jean 12, six jours avant la Pâque, Marie a pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, a oint les pieds de Jésus et les a essuyés avec ses cheveux. Jésus a défendu son acte d’adoration silencieuse et de sacrifice : « Elle a gardé ceci pour le jour de ma sépulture ». Elle n’est pas venue les mains vides et son geste a rempli la maison de Béthanie de l'odeur d’un beau parfum et a anticipé un peuple dont les louanges rempliraient un jour une maison céleste.

À la fin de Jean 19, Joseph d’Arimathée et Nicodème prirent le corps de Jésus sur la croix et l’ensevelirent. Nicodème apporta une mixtion de myrrhe et d’aloès, d'environs cent livres. Ces disciples autrefois secrets ne sont pas venus les mains vides. N’ayant plus peur, ils ont exprimé ouvertement leur amour pour le Fils de Dieu qui les a aimés.

Dans l’obscurité de sa naissance et du rejet public à sa mort, Dieu a veillé à ce que les sages, dans la foi, et les disciples les moins probables, dans l’amour, adorent et servent son Fils. Le rejet du Seigneur n’a pas pris fin. Et nous avons reçu la responsabilité d'annoncer « la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Corinthiens 11:26). Ce n’est pas une responsabilité que nous remplissons par devoir ou par rituel. Elle est accomplie avec joie par des cœurs qui regardent vers notre Sauveur ressuscité avec foi, amour et espérance. Nous ne venons pas les mains vides, mais apportons les dons de louange et d’adoration au tout début d’une nouvelle semaine. Nous exprimons notre gratitude pour l'amour qui a été plus fort que la mort et cherchons à vivre dans sa réalité jusqu'au retour du Sauveur.

Gordon D Kell