Voir et Écouter

« Ils virent sa gloire… Et il y eut une voix venant de la nuée, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé écoutez-le ! » (Luc 9:32,35).

C’était un jour très spécial lorsque Jésus emmena Pierre, Jean et Jacques sur la montagne de la Transfiguration. La montée était probablement comme beaucoup d’autres qu’ils avaient faites, et ils s’arrêtaient sans doute en chemin pour se reposer avant de poursuivre leur voyage vers le haut. La montée avait un objectif : le Seigneur allait prier. La montagne offrait un endroit calme et tranquille pour cette sainte occupation. Les trois disciples ont vu le Fils de Dieu en communion avec son Père. Plus tard dans l’Évangile de Luc, un disciple anonyme a demandé au Sauveur : « Seigneur, enseigne-nous à prier » (Luc 11:1). En réponse, il leur a donné les paroles de ce que nous appelons la prière du Seigneur. Elle commence, non pas par des demandes, mais par une relation et une adoration. « Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié » (v.2). Il est essentiel de s’arrêter dans notre cœur sur ces paroles extraordinaires, « Notre Père ». L’apôtre Jean, qui était sur le Mont de la Transfiguration, rapporte les premières paroles du Sauveur ressuscité à ses disciples, qu’il adressa à Marie-Madeleine : « Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20:17). Il avait accompli l’œuvre de la rédemption et ôté toute la distance qui nous séparait de Dieu et nous a amenés dans la proximité étonnante d’être les enfants de Dieu.

C’est pendant que Jésus priait que les trois disciples « virent Sa gloire ». Le voyage les avait fatigués et le sommeil les a surpris, mais ensuite la gloire du Sauveur les assura d’être « pleinement éveillés » (v.32). Ce fut une expérience qu’ils n’oublieraient jamais. Jacques n'a plus vécu beaucoup plus longtemps avant d’entrer dans la présence glorieuse du Seigneur. Dans le premier chapitre de son Évangile, Jean écrit : « Et la parole devint chair, et habita au milieu de nous et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d'un fils unique de la part du Père, pleine de grâce et de vérité » (Jean 1:14). Pierre déclare ce qu’ils ont vu : « Car ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté ». Puis il décrit ce qu’ils ont entendu : « Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu'une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ». Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, étant avec lui sur la sainte montagne » (2 Pierre 1:16-18).

Quel est le rapport entre cet événement remarquable et notre vie quotidienne ? La preuve accablante de l’existence du peuple de Dieu dans l’Ancien Testament est que sa puissance spirituelle provenait de la révélation de Dieu à leurs cœurs par sa Parole. Dans le Nouveau Testament, la gloire du Seigneur Jésus Christ a été vue dans ce monde. Sa puissance témoignait de sa divinité dans toute l’humilité de sa vie sans pareille. Sur la montagne de la Transfiguration, les disciples ont été emmenés à un endroit où ils ont vu la gloire intrinsèque du Christ. Moïse et Élie étaient sur la montagne avec Lui pour représenter la Loi et les Prophètes, qui ont rendu témoignage de ses souffrances, dont ils ont parlé, et de sa gloire. Ils disparaissent, et le Père déclare son plaisir en son Fils et le commandement de « l’écouter ».

Un jour viendra où nous contemplerons la gloire du Seigneur et serons transformés à sa ressemblance (1 Jean 3). En attendant, ce devrait être notre expérience de découvrir dans la révélation complète de la parole de Dieu la gloire du Sauveur et de « l’écouter » (v.34). Nous avons le privilège de communier avec Lui par l’Esprit de Dieu qui demeure. Ce que nous apprenons, nous l’intégrons dans notre vie quotidienne. Cette expérience a ému les apôtres et les premiers chrétiens ainsi que les cœurs et les vies des chrétiens à travers les générations. Nous devons établir et maintenir notre « sommet de la montagne ». C’est un lieu et un moment où, « pleinement éveillés », nous ouvrons nos Bibles pour voir Jésus. Ce faisant, nous sommes amenés à entrer tranquillement dans sa présence dans l’adoration, l’écoute, l’apprentissage, la prière et le lever pour suivre et honorer notre Sauveur.

Gordon D Kell