Le Calme de notre Berger

« Moi, je suis le bon berger, et je connais les miens et je suis connu des miens, … Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent » (Jean 10:14,27).

Nous avons passé une semaine de communion avec des amis dans le Lake District. La semaine a commencé pluvieuse, ce qui n'est jamais une surprise en Cumbria, mais au fur et à mesure qu'elle avançait, chaque nouveau jour nous avons eu le plaisir de voir les collines, les lacs et la campagne magnifiquement baignés de soleil. Un jour, lorsque nous voyagions paisiblement à travers les collines, nous sommes tombés sur quelque chose que nous n'avions jamais vu auparavant : un berger utilisant sa voiture pour guider un troupeau de moutons d'un champ à un autre ! Lorsque nous attendions et regardions, il a dépassé la porte d'un champ et l'a ouverte pour laisser sortir les moutons, puis a fait marche arrière avec sa voiture en klaxonnant dans le troupeau pour les guider dans le deuxième champ. Le processus était assez frénétique, avec des clignotants qui clignotaient, des coups de klaxon bruyants, des portes qui claquaient et le berger qui entrait et sortait de la voiture en courant. Cela contrastait fortement avec l’environnement paisible des pâturages. Le berger ne manifestait aucune relation étroite avec ses brebis ni aucune préoccupation pour sa tension artérielle.

L’hymne d’Elizabeth Clephane « Il y en avait quatre-vingt-dix-neuf » inclut le rappel poignant du prix de notre salut payé par notre Bon Berger.

Mais aucun des rachetés n’a jamais su

Quelle était la profondeur des eaux traversées ;

Ni quelle était l’obscurité de la nui

Après la Pâque et l’introduction de la Sainte Cène, Jésus emmena ses disciples au jardin de Gethsémané. Puis il prit Pierre et les deux fils de Zébédée avec lui et commença à être triste et profondément angoissé : « Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi. Et il s'en alla un peu plus avant, il tomba sur sa face, priant et disant : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme je veux, mais comme toi tu veux » (Matthieu 26:38-39).

Nous regardons avec émerveillement le Sauveur, par amour, se baisser si bas, tombant sur sa face contre terre, ressentant tout le poids du jugement qu’il allait porter au Calvaire. Le Seigneur s’était fait mépriser. Il avait pris la forme d’un serviteur. Peu de temps auparavant, comme un esclave domestique, Jésus avait lavé les pieds des disciples, leur enseignant à servir dans l’amour. Dans le jardin de Gethsémané, ses paroles « non pas comme je veux, mais comme toi tu veux » sont si profondes. Le péché est entré dans le monde pour placer la volonté de l’homme au-dessus de la volonté de Dieu. Aujourd’hui, nous vivons toujours sous le même principe et nous souffrons les conséquences de notre désobéissance de plus en plus orgueilleuse. Dieu a révélé sa grâce salvatrice en son Fils, notre Sauveur, notre berger, qui a pris la dernière place. Il a mesuré la distance du péché et a pris le poids de la rédemption sur ses épaules. La terreur du péché, bien que profondément ressentie, n’a pas dominé son amour pour son Père et pour nous. La Personne qui a créé toutes choses est descendue pour se tenir à notre place et mourir afin que nous puissions vivre. Pendant que ses disciples dormaient, tout était réglé à Gethsémané : « Mon Père, s'il n'est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite » (v.42).

Le Seigneur, notre Berger rédempteur, s’est levé de la prière prêt à descendre dans la vallée de la mort, dans la puissance de son amour que ni la haine du monde ni la puissance de Satan ne pouvaient vaincre. En mourant, il a donné la vie. Endurant les ténèbres, il a apporté la lumière. Souffrant la haine, il a montré l’amour du Bon Berger. Il ne permet jamais que quoi que ce soit s’interpose entre lui et son peuple, marchant avec nous par le Saint Esprit, nous guidant à travers sa sainte parole, nous rendant fructueux pour la gloire du Père avec le calme serein du Prince de Paix.

Gordon D Kell