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Et Anne pria, et dit : « Mon cœur s'égaie en l’Éternel ; ma corne est élevée en l’Éternel ; ma bouche s'ouvre sur mes ennemis, car je me réjouis en ton salut » (1 Samuel 2:1).
Nous pensons souvent à la prière simple, silencieuse et puissante d’Anne qui a abouti à la naissance de son premier enfant, Samuel. Mais peut-être n’accordons-nous pas la même attention à l’explosion de louanges qui a émergé de son cœur après qu’elle ait remis Samuel à Éli, le Souverain Sacrificateur, pour qu’il soit « donné à l’Éternel tous les jours de sa vie » (1 Samuel 1:11). Elkana n’a pas écouté le cœur brisé d’Anne lorsqu’elle était affligée par sa stérilité et persécutée par Peninna. Elle dû se rendre seule à la maison de Dieu alors qu’Elkana aurait dû être à ses côtés. Mais Elkana était aux côtés de sa femme lorsqu’elle a remis son fils, en bas âge, à Éli. Nous ne l’aurions pas blâmée si elle s’était effondrée après avoir accompli ce grand sacrifice. Mais elle ne l’était pas. Au lieu de cela, son esprit s’est envolé dans la louange et la joie envers Dieu, qui l’avait fait mère. Sa voix n’était pas silencieuse mais haute, claire et forte : « Mon cœur s'égaie en l’Éternel ». Elle ne se retire pas dans la tristesse, refusant de manger et se laissant piétiner par ses ennemis qui la méprisaient. Elle se réjouit en le salut de Dieu.
Elle se concentre entièrement sur la sainteté, l’unicité, la puissance et le salut de Dieu. Il n’y a personne comme Lui : « Nul n’est saint comme l’Éternel, car il n’y en a point d’autre que toi ; et il n’y a pas de rocher comme notre Dieu » (v.2). Dieu a entendu sa voix au-dessus du bruit d’une société où « chacun faisait ce qui était bon à ses yeux » (Juges 21:25) et d’une sacrificature corrompue et immorale. Anne met en garde les bavards orgueilleux et arrogants contre le Dieu de la connaissance et du jugement. « Ne multipliez pas vos paroles hautaines ; que l'insolence ne sorte pas de votre bouche, car l’Éternel est un Dieu de connaissance, et par lui toutes les actions sont pesées » (v.3). Elle expose la fragilité de la confiance en soi et se réjouit du Dieu qui donne de la force aux faibles. « L’arc des puissants est brisé, et ceux qui chancelaient se ceignent de force » (v.4).
Anne témoigne de la puissance transformatrice de Dieu dans la vie de ceux qui se confient en lui. Elle avait désiré avoir un enfant dans sa stérilité, elle a donné naissance à Samuel, ensuite à trois autres fils et deux filles. Sa référence à la stérile qui a donné naissance à sept enfants est une référence à l’abondance de Dieu et à sa capacité « de faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous » (Éphésiens 3:20). « Ceux qui étaient rassasiés se sont loués pour du pain, et ceux qui étaient affamés ont cessé de l'être ; même la stérile en enfante sept, et celle qui avait beaucoup de fils est devenue languissante » (v.5). L’expérience d’Anne de son parcours de l’amertume à la bénédiction est un témoignage de la manière dont Dieu fait surgir la vie de la mort. Le thème de la résurrection traverse ses paroles : « L’Éternel fait mourir et fait vivre ; il fait descendre au shéol et en fait monter » (v.6). Elle avait connu la pauvreté d’esprit et le désespoir, et Dieu l’avait transformée. Anne décrit de manière vivante ce que la grâce accomplit : « L’Éternel appauvrit et enrichit ; il abaisse et il élève aussi. De la poussière il fait lever le misérable, de dessus le fumier il élève le pauvre, pour les faire asseoir avec les nobles : et leur donne en héritage un trône de gloire » (v.7-8). Elle magnifie Dieu en tant que Créateur, Sauveur et Juge. « Car les piliers de la terre sont à l’Éternel, et sur eux il a posé le monde. Il garde les pieds de ses saints, et les méchants se taisent dans les ténèbres ; car l'homme ne prévaut pas par sa force. Ceux qui contestent contre l’Éternel seront brisés ; il tonnera sur eux dans les cieux. L’Éternel jugera les bouts de la terre » (vv.8-10). Sa prière de louange se termine en regardant le roi de Dieu : « Il donnera la force à son roi, et élèvera la corne de son oint » (v.10). C’est le fils d’Anne qui a oint David comme roi d’Israël. C’était une royauté qui regardait au-delà des siècles jusqu’à la naissance du Christ, par qui toutes les promesses et les desseins de Dieu seraient éternellement accomplis. Tout cela émerge d’un cœur autrefois brisé pour magnifier le Dieu qui sacrifierait Lui-même Son propre Fils pour notre salut. Ses thèmes touchent nos cœurs et encouragent notre foi lorsqu’elle est mise à l’épreuve.
Gordon D Kell
145, Avenue du commerce, quartier Tshinsambi, commune de Kananga (Kasaï-Central, RD Congo)
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