La douceur du Christ

Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l'appel dont vous avez été appelés, avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l'un l'autre dans l'amour ; vous appliquant à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix (Éphésiens 4:1-3).

Quand j’étais jeune, j’ai travaillé pendant une courte période dans le bâtiment. C’était une période intéressante, notamment parce que le propriétaire de la petite entreprise pour laquelle je travaillais était un homme très désagréable. Dans un accès de colère, il a un jour jeté son marteau sur son fils aîné. Heureusement, il l’a raté, mais la portière de sa camionnette n’a plus jamais été la même ! En tant que novice, j’étais souvent la cible de ses colères, mais j’aimais le travail physique et être en plein air. À une occasion, nous faisions quelques améliorations dans une maison, mais nous avions besoin de plus d’ouvriers pour les différents travaux que nous faisions. On m'a dit que quelqu'un allait venir poser un nouveau chemin en béton et que j'allais l'aider. Le lendemain, un homme redoutable et puissant est arrivé. Je l'ai immédiatement reconnu comme un ancien joueur de la ligue de rugby de Hull. Il était réputé pour sa force et sa capacité à percer la défense des équipes adverses. Je me souviens qu'il fallait quatre hommes pour arrêter l'une de ses courses lors d'un match. Il était l'un de mes héros lorsque je regardais le FC Hull quand j'étais enfant.

C'était mon travail de mélanger le béton pour le chemin que mon nouveau collègue posait. Tout se passait bien. Alors, lorsque je versais un lot de béton dans une brouette, j'ai perdu le contrôle de la roue de la bétonneuse. Le mouvement vers l'avant de la charge a fait tomber la bétonneuse, emportant la brouette et renversant sa cargaison sur le sol. Mon collègue redoutable et puissant m'a regardé et se dirigeait droit vers ma direction. À ce moment-là, je n'étais pas sûr de terminer dans la bétonneuse ! Au lieu de cela, il a pris une pelle et a dit doucement : « Gordon, mettons le béton dans la brouette ». C’était la première et la seule fois dans ma brève carrière dans le bâtiment que j’ai fait l’expérience de la douceur au lieu de la colère lorsque je faisais une erreur.

Il y a peu de temps, j’ai écouté un frère parler de l’attrait et de la puissance de « la douceur et de la débonnaireté du Christ » (2 Corinthiens 10:1). Il n’y a jamais eu d’homme plus puissant sur cette terre que le Fils de l’homme. Pourtant, il a dit de lui-même : « Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur » (Matthieu 11:29).

L’une des caractéristiques du fruit de l’Esprit est la douceur (Galates 5:23). Dans la même lettre, Paul nous enseigne qu’un « esprit de douceur » est nécessaire pour restaurer un croyant défaillant. Dans Éphésiens, nous sommes encouragés à avoir une vie caractérisée par « l’humilité et la douceur ». À Philippes, le redoutable geôlier s’est transformé en l'homme le plus doux (Actes 16:31-34). Il était un témoignage vivant de ce que Paul écrivit plus tard aux Philippiens : « Que votre douceur soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche » (Philippiens 4:5). L’apôtre donne à Timothée cette instruction : « Mais toi, ô homme de Dieu, fuis ces choses, et poursuis la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur » (1 Timothée 6:11).

Nous avons récemment été témoins d’une terrible colère dans notre propre pays et elle est bien plus évidente dans d’autres parties du monde. Il est de notre responsabilité de faire connaître la douceur du Christ.

Gordon D Kell