En mémoire des souffrances du Sauveur par amour

« Car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu'il nous amenât à Dieu »
(1 Pierre 3:18).

Les souffrances du Christ sont mentionnées dans chaque chapitre de la première lettre de Pierre. Tout au long du ministère du Seigneur, il parlait à ses disciples de la souffrance qu’il allait endurer, de sa mort et de sa glorieuse résurrection. Dans Matthieu 16, on nous dit : « Dès lors Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il fût ressuscité le troisième jour » (v.21). Et Pierre, prenant Jésus à part, se mit à le reprendre, disant : « Seigneur, Dieu t'en préserve, Cela ne t’arrivera point ! » (v.22). En conséquence, Pierre reçut une réponse réprimande de Jésus : « Va arrière de moi, Satan, tu m'es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes ». Cela s’est produit après que Pierre eut confessé que Jésus était « le Christ, le Fils du Dieu vivant » (v.16).

Il semble que Pierre n’ait pas pris à cœur la réprimande du Seigneur. Il est allé avec Jacques et Jean sur la montagne de la Transfiguration et a entendu Moïse et Élie parler avec le Seigneur de sa mort, qu’il accomplirait à Jérusalem. Mais Pierre n’écoutait toujours pas. Il a entendu le Seigneur parler de lui-même comme le Bon Berger qui met sa vie pour ses brebis dans Jean 10. Enfin, dans Jean 13, il a entendu le Seigneur dire : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard » (v.36). En réponse, Pierre dit au Seigneur : « Je laisserai ma vie pour toi » (v.37).

Au premier chapitre de sa première lettre, Pierre écrit comment l’Esprit de Dieu a guidé les prophètes de l’Ancien Testament à écrire sur les souffrances du Christ et les gloires qui suivraient (1 Pierre 1:10-11). Il écrivait comme un homme qui comprenait combien le Seigneur l’aimait profondément. Pierre est parvenu, comme nous tous par la grâce de Dieu, à une compréhension personnelle du patient amour de souffrance du Christ. Au deuxième chapitre de sa lettre, il écrit : « qui, lorsqu'on l'outrageait, ne rendait pas d'outrages ; quand il souffrait, il ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement » (v.23). C’est alors qu’il était injurié que le Sauveur s’est tourné vers Pierre pour le regarder avec amour et grâce (Luc 22:61). Dans le troisième chapitre, Pierre écrit : « Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu'il nous amenât à Dieu ». Il a vu le Sauveur blessé pour nos péchés et brisé pour nos iniquités (Esaïe 53:5). Pierre écrit : « afin qu'il nous amenât à Dieu ». Il savait à quel point il s’était éloigné de Dieu lorsqu’il avait renié son Seigneur et avait pleuré amèrement. Mais Pierre a découvert plus tard la profondeur de l’amour du Christ pour lui et le prix de son salut. Au quatrième chapitre, il écrit : « Christ donc ayant souffert pour nous dans la chair » (1 Pierre 4:1). Le Seigneur est devenu un homme pour mourir pour nous. Et en tant que « l'homme Christ Jésus » (1 Timothée 2:5), il a entrepris la grande œuvre du salut. Enfin, au chapitre 5, Pierre écrit aux anciens sur la nécessité de prendre soin du troupeau de Dieu. Il leur fait appel « comme ancien avec eux et témoin des souffrances de Christ, qui aussi ai part à la gloire qui va être révélée » (v.1). Pierre n’a pas compris l’amour du Christ avant Gethsémané. Mais lorsque le Seigneur a été emmené captif, il a été témoin des souffrances qui ont suivi ; il a connu l’amour du Sauveur ressuscité et fut restauré par Lui. Pierre a vu le Seigneur retourner au ciel dans la gloire. En tant que vieil homme, la réalité des souffrances du Christ par amour n’avait pas diminué. Cela brillait d’autant plus dans son cœur. Il s'est réjoui lorsqu’il a écrit à ses compagnons chrétiens qui n’avaient jamais vu le Seigneur mais qui croyaient en Lui et se réjouissaient « d’une joie ineffable et glorieuse » (1:8).

Le cœur de Pierre était rempli d’adoration : « À lui la gloire et la puissance aux siècles des siècles ! Amen » (1 Pierre 5:11). Aujourd’hui, alors que nous retraçons les souffrances du sauveur par amour, que nos cœurs débordent à nouveau de louanges et d’adoration reconnaissantes, et que nous soyons habilités à vivre pour Sa gloire.

Gordon D Kell