Gérer les Mûriers

« Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces ; et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (Philippiens 4:6-7).

La vie normale est toujours en proie à l’anxiété, et ces dernières années, la COVID, les difficultés économiques, les guerres et actuellement les troubles civils ont ajouté d’autres causes d’inquiétude. Les Évangiles nous décrivent la variété des expériences humaines qui ont amené les gens au Sauveur, et qui ont amené le Sauveur à eux.

Ces angoisses ne se limitaient pas aux pauvres, aux cœurs brisés, aux captifs, aux aveugles et aux opprimés qui étaient toujours dans le cœur du Christ (Luc 4:19-10) mais étaient particulièrement mises en évidence dans les expériences des disciples du Seigneur. Il en était ainsi lorsque leurs angoisses se manifestaient lorsque le Seigneur était avec eux. Tout allait bien quand ils suivaient le Sauveur lorsqu’il manifestait sa puissante guérison et confondait ses persécuteurs. Mais quand la tempête est venue (Marc 4), ou les besoins d’une foule immense et affamée (Jean 6), ou les responsabilités ménagères les accablaient (Luc 10), ou leur foi était faible (Matthieu 6) ou la mort secouait une famille (Jean 11), les disciples ne s’en sortaient pas bien. Lorsque le Seigneur était avec eux, ils luttaient souvent contre son enseignement et démontraient une foi fragile.

Ces circonstances sont rapportées non pas pour souligner les défauts des disciples mais pour encourager et développer leur foi dans le Sauveur. Ils ressentaient que leur foi devait être plus grande. Nous pensons souvent la même chose. C’est ce problème commun qui les a conduits à dire au Seigneur : « Augmente-nous la foi » (Luc 17:5). Le Seigneur répondit : « Si vous avez la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à ce mûrier : « Déracine-toi et plante-toi dans la mer ; et il vous obéirait ». Les mûriers ne sont pas particulièrement enracinés, mais peuvent se propager largement et saper les structures voisines. Les anxiétés sont toujours proches de la surface de nos pensées. Elles se propagent et sapent notre confiance. Le Seigneur commence son œuvre avec une foi aussi petite qu’un grain de moutarde. J’ai appris à ma petite-fille aînée à faire du vélo pour la première fois sur la promenade du bord de mer à Cleethorpes. J’ai commencé par lui dire : « Je tiendrai la selle de ton vélo et tu pourras rouler ». Elle voulait avoir l’assurance non pas que je ne cesserais pas de tenir la selle, mais que je ne la laisserais pas tomber. Il lui a fallu très peu de temps pour apprendre à garder l’équilibre ; elle n’est pas tombée, et j’ai arrêté de tenir la selle et j’ai marché à ses côtés. Le Seigneur veut que nous apprenions à équilibrer nos vies en ayant une foi confiante et simple en Lui. Une foi qui augmente, élimine les anxiétés et se souvient toujours que le Seigneur ne cesse jamais de « marcher à nos côtés ».

La foi de Pierre a augmenté à travers des expériences douloureuses. Il a écrit : « rejetant sur lui tout votre souci, car il a soin de vous » (1 Pierre 5:7). Paul décrit comment faire cela : « Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces ; et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus ». La puissance de ces Écritures émerge lorsque nous croyons et agissons en fonction de ce qu’elles nous disent de faire.

Gordon D Kell