Le Chemin du Seigneur

« Toi, suis-moi » (Jean 21:22).

Au cours des trois derniers jours, nous avons vu le Sauveur ressuscité présenter des pensées vitales à ses disciples avant de retourner au ciel. Matthieu souligne sa présence permanente auprès de son peuple ; Marc sa présence auprès de nous en le servant ; et Luc, sa présence déclarée dans la parole de Dieu. Jean commence son Évangile en proclamant la divinité du Christ : « Au commencement était la Parole, et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. Elle était au commencement auprès de Dieu. Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait » (Jean 1:1-3). Ensuite, il décrit la merveille de l’humanité du Christ : « Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous, et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d'un fils unique de la part du Père, pleine de grâce et de vérité » (v.14). Le premier chapitre se termine avec Jean Baptiste « regardant Jésus qui marchait », il dit : « Voilà l’Agneau de Dieu ! » (v.36). Cela conduit deux disciples de Jean Baptiste à suivre Jésus et à rester avec lui ce jour-là. Le dernier chapitre de Jean se termine par les paroles de Jésus : « Toi, suis-moi ».

Nous devons faire une pause et saisir la distance étonnante que Jean couvre dans le premier chapitre de son Évangile. Les scientifiques sont fascinés par les vastes distances de l’espace. Sommes-nous dépassés par la distance parcourue par le Fils de Dieu pour devenir notre Sauveur ? Son cheminement pour ma rédemption suscite-t-il l’adoration de mon cœur ? La Personne qui a créé le monde y a marché. Lorsque Jean Baptiste voit le Sauveur « marcher », il annonce, pour la deuxième fois, que Jésus est l’Agneau de Dieu. Ces paroles conduisent André et son compagnon anonyme à suivre Jésus. Et Jésus les invite à rester avec lui : « Venez et voyez ». Le chapitre se termine avec Jésus disant deux mots à Philippe : « Suis-moi » (v.44).

Les mots « Suis-moi » caractérisent le début et la fin de l’Évangile de Jean. Au chapitre 21, après avoir récupéré Pierre et l’avoir appelé à être berger du troupeau de Dieu, le Seigneur lui dit : « Suis-moi ». Lorsque Pierre est distrait par Jean, qui est également décrit comme suivant Jésus, Jésus concentre son attention sur sa responsabilité : « Toi, suis-moi ».

Jean présente la gloire de Jésus en tant que Fils de Dieu dans l’éternité et dans ce monde. Jean, comme Matthieu, ne rapporte pas l’ascension de Jésus. La dernière image qu’il nous laisse est celle de Jésus « en train de marcher » et de ses disciples « en train de le suivre ».

Le fait qu’André et Philippe suivent Jésus les a conduits à sa compagnie. Ensuite, ils ont amené d’autres personnes dans la présence du Seigneur (v.41-42, 46-47). Les simples mots « Suis-moi » décrivent le désir du Seigneur, en tant que notre Bon Berger, de nous garder près de Lui afin que nous puissions vivre pour Lui dans ce monde. Le Sauveur dévoile cette proximité et son caractère fructueux dans Jean 15 : « Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu'il ne demeure dans le cep, de même vous non plus, vous ne le pouvez pas, à moins que vous ne demeuriez en moi » (v.4). Demeurer est le secret pour suivre le Sauveur. Comme Pierre, nous pouvons être distraits, mais le Seigneur nous garde concentrés : « Toi (nous pouvons mettre notre nom ici), suis-moi ».

Gordon D Kell