Jacob - Une foi réfléchie

« Par la foi, Jacob mourant, bénit chacun des fils de Joseph, et adora, appuyé sur le bout de son bâton »
(Hébreux 11:21).

Le cours de la vie de Jacob, de sa naissance jusqu’au moment où il quitta sa maison, fut défini par l’égoïsme et la ruse. Mais son voyage vers la maison de son oncle Laban commença par la bénédiction de son père, Isaac. Cette fois-ci, Isaac ne fut pas trompé par son fils, mais en tant que père d'amour, il a appelé Jacob et l'a béni avant de le laisser aller : « Que le Dieu Tout-Puissant te bénisse, te fasse fructifier et te multiplie, afin que tu deviennes une assemblée de peuples » (Genèse 28:3). Cette bénédiction était l’introduction de l’une des plus belles expressions de la grâce de Dieu dans l’Ancien Testament.

Au cours de son voyage solitaire vers une nouvelle vie, Jacob a dû réfléchir à tout ce qui l’avait conduit à cette situation et à l’incertitude qui l’attendait. Mais lorsqu’il s’était endormi avec une pierre comme oreiller, Dieu lui apparut en songe et lui dit :

« Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac ; la terre sur laquelle tu es couché, je te la donnerai et à ta semence ; et ta semence sera comme la poussière de la terre ; et tu t’étendras à l’occident, et à l’orient, et au nord et au midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta semence. Et voici, je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans cette terre-ci, car je ne t’abandonnerai pas jusqu'à ce que j'aie fait ce que je t’ai dit » (Genèse 28:13-15).

Rien dans la vie de Jacob ne le recommandait à Dieu. Son expérience me rappelle les paroles de Paul dans Éphésiens 2 : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous qui étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par la grâce) » (vv.4-5) et dans Tite chapitre 3 : « Mais quand la bonté de notre Dieu Sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, il nous sauva, non sur le principe d'œuvres accomplies en justice, que nous, nous eussions faites, mais selon sa propre miséricorde » (vv.4-5).

Il a fallu vingt ans à Jacob pour commencer à comprendre la merveille de la grâce glorieuse de Dieu. Lorsque Jacob est rentré chez lui, Dieu ne lui a pas parlé du ciel dans un songe, mais il est venu du ciel pour se révéler lui-même à Jacob. Jacob a appelé le lieu de cette rencontre Peniel « la face de Dieu » (Genèse 32:30). C’est là que Dieu a rendu Jacob boiteux, l’a béni et a changé son nom en Israël. Depuis ce jour, chaque pas de Jacob lui rappelait le jour où il avait rencontré Dieu, qu’il décrivait comme « le Dieu qui a été mon berger depuis que je suis jusqu’à ce jour » (Genèse 48:15).

Par la foi, à la fin de sa vie, Jacob a béni Joseph et ses deux fils, Éphraïm et Manassé. Il a réfléchi à la grâce de Dieu dans sa vie lorsqu’il s’appuyait sur le bout du bâton qui soutenait sa marche quotidienne avec Dieu et l’adorait.

Nous avons besoin de foi pour regarder en arrière et réfléchir à la grâce merveilleuse de Dieu envers nous, pour nous appuyer quotidiennement sur notre Sauveur, pour regarder vers l’avenir avec foi et être une bénédiction pour nos familles et les autres, et pour avoir nos cœurs remplis d’adoration pour notre Grand Berger.

Gordon D Kell