Un Pain et du Vin

Et ayant pris du pain, et ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : « Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi » ; - de même la coupe aussi, après le souper, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang qui est versé pour vous » (Luc 22:19-20).

Je suis né à Kingston upon Hull, dans l’East Riding of Yorkshire. C’est la même ville où William Wilberforce est né. Cet homme remarquable a fini par se confier au Christ et dirigeait le mouvement pour l’abolition de la traite des esclaves. Il est décédé quelques jours après l’adoption de la loi sur l’abolition de l’esclavage de 1833 au Parlement. Il est enterré dans l’abbaye de Westminster. Si vous venez à Hull, vous pouvez voir l’impressionnante colonne, qui comprend une statue de Wilberforce au sommet. Elle mesure 33 mètres de haut. Je doute que Wilberforce aurait voulu un mémorial, et encore moins celui qui se dresse en évidence dans sa ville. Dans le monde entier, il existe d’innombrables monuments aux empereurs, aux rois, aux tyrans et aux grands hommes et femmes, bien plus extravagants que celui érigé à William Wilberforce. Dieu a interdit la fabrication d’images, qui sont à la base de l’idolâtrie. Mais la chrétienté possède de nombreuses images représentant le Christ.

Aujourd’hui, nous prendrons les objets les plus simples et les plus anciens que notre Sauveur a choisis pour représenter sa vie précieuse et son sang versé, un pain et une coupe de vin. Dans Jean chapitre 6, Jésus parle de lui-même comme le pain de Dieu venu du ciel : « Car le pain, de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde » (v.33). Il se décrit comme le pain de vie. « Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif… En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi a la vie éternelle. Moi, je suis le pain de vie » (vv.35,47-48). Il nous invite à recevoir la vie éternelle par la foi en Lui : « Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde » (v.51).

C’est aussi Jean qui rapporte le dernier acte de haine contre le Seigneur pour assurer qu’il était mort : « Mais l'un des soldats lui perça le côté avec une lance ; et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau » (Jean 19:34). Le soldat n’a pas pris la vie du Seigneur. Il s'était déjà livré en puissance : « A cause de ceci le Père m’aime, c'est que je laisse ma vie, afin que je la reprenne. Personne ne me l'ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j'ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : J'ai reçu ce commandement de mon Père » (Jean 10:17-18). Mais cette action malveillante témoignait du sang versé par le Christ, et Jean écrira plus tard : « À celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang ; et il nous a faits un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père ; à lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen » (Apocalypse 1:5-6).

La profondeur de l’amour éternel du Christ n’est pas rappelée par des statues ou des œuvres d’art, aussi magnifiques soient-elles, mais par la simplicité d’un pain et d’une coupe de vin que le Sauveur a choisis afin que les plus pauvres et les plus riches, les plus petits et les plus grands rassemblements de son peuple, en communion et avec l’adoration dans leurs cœurs, se souviennent du jour où notre Sauveur s’est livré lui-même pour nous. Et ils attendent avec impatience le jour où la création sera remplie de sa louange.

Gordon D Kell