Chanter

Comment chanterions-nous un cantique de l’Éternel sur un sol étranger ? (Psaume 137:4)
Or sur le minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu ; et les prisonniers les écoutaient
(Actes 16:25).
Vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur (Éphésiens 5:19)
Que la parole du Christ habite en vous richement en toute sagesse, vous enseignant et vous exhortant l'un l'autre par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans un esprit de grâce (Colossiens 3:16).

Le Psaume 137 nous donne un aperçu poignant de la tristesse et du chagrin du peuple de Dieu exilé au pays de Babylone. Comme ils étaient assis au bord des fleuves de ce pays, ils pleuraient. Ils avaient hâte de retourner sur leurs terres, que beaucoup de personnes ne reverraient jamais. Il semble qu'ils aient récupéré leurs harpes et les aient accrochées aux saules au bord des rivières en souvenir de leur perte et de leur tristesse. Lorsque leurs ennemis leur ont demandé de chanter « les cantiques de Sion », ils répondirent : « Comment chanterions-nous un cantique de l'Eternel sur un sol étranger ? » Vous pouvez comprendre leurs sentiments même si c’est leur péché et leur idolâtrie qui les ont amenés à l’exil.

Nous vivons dans un monde où Christ a été rejeté. L'endroit où il a été crucifié. Ce rejet perdure encore aujourd’hui, et nous pourrions être enclins à faire taire nos voix en raison des circonstances dans lesquelles nous vivons.

Paul était Juif et citoyen Romain. Il a souffert et a finalement été martyrisé par leurs mains. Mais il a vécu sa vie comme citoyen du ciel, comme il le rappelle aux Philippiens : « Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons, le Seigneur Jésus-Christ comme Sauveur » (Philippiens 3:20). Il fait référence à se réjouir neuf fois, et celles-ci sont réparties dans chaque chapitre de son épître.

Se réjouir s’exprime par le chant. Alors qu'ils établissaient l'Assemblée à Philippes, lui et Silas ont été sévèrement battus et enfermés dans un cachot intérieur sans lumière de la prison de Philippiens. Or sur le minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu; et les prisonniers les écoutaient. Il écrivit plus tard à l'Église d'Éphèse sur « chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur » et aux Colossiens sur « chantant de vos cœurs à Dieu dans un esprit de grâce ». Les lettres de Paul aux Assemblées d'Ephèse, de Philippes et de Colosse ont été écrites depuis la prison. Si nous lui avions rendu visite, je suis sûr que nous l'aurions trouvé en train de chanter « de son cœur à Dieu dans un esprit de grâce ».

Comme ses codétenus à Philippes, ses ravisseurs auraient entendu le message du salut et de la vie en Christ à travers ses cantiques. Il n’a jamais accroché sa harpe dans un pays étranger !

Le fruit de l’Esprit est « l’amour, la joie, la paix… » (Galates 5:22). Nos cantiques déclarent notre foi, l’amour et les desseins de Dieu, sa paix dans nos cœurs en toutes circonstances et notre lien avec notre véritable demeure, le ciel. Nos chants ne se limitent pas à nos voix ; notre être tout entier devrait être un chant pour notre vie en Christ, une déclaration de notre bourgeoisie céleste destinée à être entendue dans le monde dans lequel nous vivons.

Gordon D Kell