Quelle place Christ a-t-il dans mon cœur ?

Car moi, j'ai reçu du Seigneur ce qu'aussi je vous ai enseigné : le Seigneur Jésus, la nuit qu'il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu grâces, il le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même il prit la coupe aussi, après le souper, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites- ceci, toutes les fois que vous la boirez, en mémoire de moi ». Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne
(1 Corinthiens 11:23-26).

Le souper au début de Jean 12 était une occasion joyeuse et a dû réjouir le cœur du Seigneur d'être reçu si chaleureusement par ceux qui l'aimaient. Cela a commencé avec Christ au centre et s'est poursuivi avec le service, la communion et l'adoration centrés sur Christ. Mais il ne fallut pas longtemps avant que le traître, Judas Iscariote, remette en question l'adoration de Marie sous prétexte d'un prétendu souci des pauvres. Jean révèle que le dieu du cœur de Judas était l’argent. Si « le parfum » avait été vendu comme il l’avait suggéré, il aurait été placé dans le tiroir sous son contrôle et il volerait.

Le Seigneur défend la perspicacité spirituelle et le sacrifice de Marie. Dans le récit de Matthieu sur cet événement, Jésus dit : « En vérité, je vous dis : En quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait en mémoire d'elle » (Matthieu 26:13). Marie avait reconnu le sacrifice que Christ ferait en donnant sa vie, et elle devait exprimer sa dignité. Si, comme certains commentateurs l’ont suggéré, le parfum était sa dot, elle représentait sa vie future et son dévouement de toute une vie envers son Sauveur. Son sacrifice interpelle constamment tous les chrétiens : « Quelle place Christ a-t-il dans mon cœur ? » Elle a clairement montré sa dignité. Judas a témoigné du peu d’importance qu’il accordait au Sauveur. Matthieu nous raconte que Judas est allé voir les principaux sacrificateurs immédiatement après cet événement pour leur demander : « Que voulez-vous me donner, et moi je vous le livrerai ? » Ils lui comptèrent trente pièces d'argent, et « dès lors il cherchait une bonne occasion pour le livrer » (Matthieu 26:14‑16).

Le Seigneur a institué Son souper sur terre « la nuit où il a été livré ». Le Seigneur a confirmé son souper à l'apôtre Paul du haut du ciel : « Car moi, j'ai reçu du Seigneur ce qu'aussi je vous ai enseigné ». Paul fixe la date à laquelle Jésus a célébré son premier souper comme étant « la nuit qu'il fut livré ». Cette nuit-là, Jésus ressentit tout le poids des paroles de Jean au début de son Évangile : « Il vint chez soi, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jean 1:11). Pilate amena Jésus devant son peuple avec les paroles : « Voici l’homme ! » Et les principaux sacrificateurs et les chefs criaient : « Crucifie-le, crucifie-le ! » Alors Pilate présenta Jésus par les paroles : « Voici votre roi ! » et les gens criaient : « Ôte-le, Ôte-le ! Crucifie-le ! » Lorsque Pilate demanda : « Crucifierai-je votre roi ? » Les chefs spirituels de la nation ont répondu : « Nous n’avons d’autre roi que César ! » Jésus a vécu ce qui a continué jusqu'à sa mort sur la croix : « L'opprobre m'a brisé le cœur, et je suis accablé; J'ai attendu que quelqu'un eût compassion de moi, mais il n'y a eu personne ; et des consolateurs, mais je n'en ai pas trouvé (Psaume 69:20).

Depuis lors, c'est le privilège de son peuple de se souvenir de son Sauveur, d'annoncer son amour plus fort que la mort, d'exprimer sa dignité dans l'adoration dans notre culte et, pour répondre à la question que l'action de Marie demande : « Quelle place Christ a-t-il dans mon cœur ? »

Gordon D Kell