Le Service, La Communion et L'Adoration

Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie, où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d'entre les morts. On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum (Jean 12:1-3).

Je me souviens avoir donné une conférence il y a quelques années lors du mariage de la fille de deux chers amis en Suisse. Je voulais transmettre au couple nouvellement marié trois caractéristiques qui devraient caractériser leur vie commune : le service, la communion et l’adoration. Bien entendu, ces caractéristiques s’appliquent également à notre vie personnelle et en tant que peuple de Dieu. Leur cadre était dans une maison, leur objectif était le Sauveur, leur motivation était la gratitude et leur résultat était un parfum persistant centré sur le Christ.

Le Sauveur s’est révélé comme « la résurrection et la vie » et a donné de profondes leçons à ses amis et disciples bien-aimés dans Jean 11. Dans leur détresse, ils aspiraient instinctivement à la présence du Seigneur. Nous ne devrions jamais permettre que des expériences douloureuses nous éloignent de notre Sauveur ou aigrissent nos cœurs. Mais comme Marthe et Marie, par la simple foi, expérimentons la réalité transformatrice de la présence du Christ dans de telles situations. Jésus est venu vers eux, a parlé avec eux, a marché avec eux, a pleuré avec eux et a finalement rempli leurs cœurs d'amour, de joie et de paix.

En réponse, « on lui fit un souper ». Il était placé au centre de leurs pensées et de leurs actions, et leurs cœurs étaient remplis de gratitude. Il nous est clairement dit : « Jésus aimait Marthe, sa sœur et Lazare » (Jean 11:5). Jean 12 commence par l’expression de leur amour pour lui.

Jean note simplement que « Marthe servait ». Le Saint-Esprit transmet une réponse sereine et altruiste au Sauveur dans ces trois mots : « beaucoup de choses » de Luc 10:41, qui avaient tourmenté le cœur et l’esprit de Marthe, ainsi que les limites de sa foi et de sa compréhension décrites dans Jean 11, n’existaient plus. Elles étaient remplacées par une dévotion calme et joyeuse au Seigneur, illustrée par son service.

Lazare était resté seul et dans l'obscurité d'un tombeau pendant quatre jours. Il était ressuscité des morts et libéré de ses vêtements funéraires par des amis pour entrer pleinement dans la liberté de la vie que le Christ lui avait donnée. Selon toute vraisemblance, ce sont les disciples à qui Jésus a demandé « d'ôter la pierre » et de « le délier et de le laisser aller ». Seul Jésus donne la vie, mais il nous est confié le devoir de partager la puissance rédemptrice de l’Évangile et de prendre soin les uns des autres. Dans Jean 12, Lazare n’est plus assis seul, séparé par la mort, mais en étroite communion avec son Sauveur et son peuple.

Marie est retournée à sa place aux pieds de Jésus, où elle avait appris sa grâce incomparable et connu sa compassion. Elle est venue adorer. Marie a déclaré sa compréhension du jour où Jésus lui-même allait mourir et serait enterré dans une action qui exprimait le parfum de son sacrifice et de son amour qu'elle connaissait dans son cœur. C'était un parfum qui a rempli la maison. Il devrait remplir nos cœurs, nos foyers, notre communion et notre service jusqu’au jour où il remplira la maison du Père.

Gordon D Kell