Une Grande Foi

Alors Jésus répondit et lui dit : « Ô femme, ta foi est grande ; qu'il te soit fait comme tu veux ». Et dès cette heure-là sa fille fut guérie (Matthieu 15:28).

Jésus voyageait rarement en dehors des frontières d'Israël. Jean nous dit dans les premiers versets de son Évangile que Jésus « vint chez soi, et les siens ne l'ont pas reçu ». Mais dans Matthieu chapitre 25, le Sauveur entre dans la région de Tyr et de Sidon. Une femme là-bas avait visiblement entendu parler de lui et n’avait pas perdu de temps pour lui demander de guérir sa fille. « Et voici, une femme Cananéenne de ces contrées-là, sortant, s'écria, lui disant : « Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi; ma fille est cruellement tourmentée d'un démon ».

Mais ce qui se passe ensuite est surprenant. Le Seigneur reste silencieux face à son appel à l'aide. Sans se décourager, la dame fait appel aux disciples du Seigneur qui, au lieu d’intercéder en sa faveur, demandent à Jésus : « Renvoie-la, car elle crie après nous ».

Alors Jésus parle. Mais ce qu’il a dit n’était pas réconfortant. « Il répondit et dit : Je ne suis envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël » (v.24). Inébranlable, la dame vint et lui rendit hommage avec ces paroles « Seigneur, assiste-moi ! » Pourtant, le Sauveur présente une autre restriction. « Il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens ». Au lieu de se laissée insultée et de s'en aller l'amertume dans l'âme, elle répondit : « Oui, Seigneur; car même les chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres ». Le Sauveur répond : « Ô femme, ta foi est grande ; qu'il te soit fait comme tu veux. Et Il guérit sa fille.

Dans Matthieu 8, Jésus entra à Capharnaüm et fut accueilli par un centurion Romain qui le supplia de guérir son serviteur malade. Jésus dit : « J'irai, moi, et je le guérirai ». Mais le centurion dit au Seigneur : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit; mais dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri; car moi aussi, je suis un homme placé sous l'autorité d'autrui, ayant sous moi des soldats ; et je dis à l'un : « Va », et il va ; et à un autre : « Viens », et il vient ; et à mon esclave : « Fais cela », et il le fait ». En réponse, Jésus s'en étonna et dit : « En vérité, je vous dis, je n'ai pas trouvé, même pas en Israël, une si grande foi ! » En revanche, plus tard dans le même chapitre, Jésus a dû dire à ses propres disciples : « Pourquoi êtes-vous craintifs, gens de petite foi ? » (v.26).

Le Seigneur n’est jamais allé nulle part sans chercher à bénir, guérir et pardonner. La région de Tyr et de Sidon ne fait pas exception. Sa réponse était calculée pour démontrer la foi de la femme qui est venue vers Lui. Aucune barrière qu’il a placée sur son chemin n’a diminué sa confiance en lui. En même temps, il remettait en question la foi de ses disciples. Trop souvent, ils renvoyaient les gens au lieu de faire preuve de compassion et d’intercéder pour ceux qui en avaient besoin, en faisant eux-mêmes appel à Jésus pour qu’il agisse. Et le Seigneur montrait également à sa propre nation incrédule qu’il y avait des voisins païens, qu’ils méprisaient, qui lui faisaient entièrement confiance.

Cette femme a prouvé que la vraie foi n’est jamais affaiblie par les épreuves. Au lieu de cela, elle gagne en force. Elle est un bel exemple de ce que Pierre appelle « la foi authentique », qui, lorsqu’elle est mise à l’épreuve, soit trouvée « la louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus-Christ » (1 Pierre 1:6-7). Nous avons beaucoup à apprendre de son exemple de foi complète, persistante et humble. « Ô femme, ta foi est grande ! »

Gordon D Kell