Un homme appelé Jésus

« Un homme, appelé Jésus fit de la boue et oignit mes yeux, et me dit : ‘Va à Siloé et lave-toi.’ Et je m'en suis allé et je me suis lavé, et j’ai vu » (Jean 9:11).

Dans le chapitre 8 de l’Évangile de Jean, Jésus est confronté à la cécité spirituelle de ceux qui auraient dû le reconnaître comme le Messie. Au lieu de cela, le chapitre se termine par une tentative de lapider le Sauveur. Mais le Seigneur disparaît dans la foule. Au cours de cette randonnée tranquille hors du temple, il aperçut un mendiant aveugle. L’homme était aveugle depuis sa naissance et ses disciples ont demandé à Jésus la raison de sa cécité. Il explique que les « œuvres de Dieu » seraient révélées dans l’homme.

Le mendiant, aveugle depuis sa naissance, n'a pas demandé à recouvrer la vue comme l'aveugle Bartimée (Marc 10:46-52). Mais le Seigneur intervient souverainement dans la vie de l’homme d’une manière extraordinaire. Dieu a formé l’homme à partir de « la poussière du sol » dans Genèse 2:7. Jésus a fait de la boue avec la poussière du sol pour oindre les yeux du mendiant, puis lui a dit : « Va, et lave-toi au réservoir de Siloé » (v.7). Plus tard, le Seigneur ressuscitera Lazare d’entre les morts en lui ordonnant simplement de la même manière (Jean 11:43). Mais l’aveugle n’a pas été immédiatement guéri sur place. Pourtant, avec une foi remarquable, il a immédiatement répondu aux paroles du Seigneur. Il n’aurait pas été facile pour quelqu’un qui ne voyait pas de trouver le chemin jusqu’à la piscine. Mais il trouva le chemin, lava la boue de ses yeux et recouvra immédiatement la vue. Le Seigneur ne lui avait pas dit quoi faire par la suite, mais instinctivement, il est retourné à l'endroit où il mendiait probablement depuis son enfance, là où Jésus l'a rencontré.

J'aime le calme et la simplicité de l'homme guéri au milieu de l'agitation croissante parmi ceux qui l'ont reconnu mais étaient confus à l'idée qu'il puisse voir miraculeusement. L'attention n'était pas attirée sur lui par ce qu'il disait mais par ce qu'il était, un homme changé. Alors que les spectateurs se disputaient pour savoir s’il était réellement le mendiant autrefois aveugle ou quelqu’un qui lui ressemblait, il a simplement déclaré : « C’est moi-même » (v.9). Lorsqu’on lui a demandé comment ses yeux s’étaient ouverts, il a expliqué dans les termes les plus simples ce qu’avait fait « un homme appelé Jésus » (v.11). En conséquence, il se retrouve plongé dans une enquête publique menée par les pharisiens sur son expérience. Cela n’a servi qu’à démontrer leur cécité spirituelle. Ils ont condamné Jésus pour avoir fait quelque chose que seul le Créateur pouvait faire, donné la vue là où il n’y en avait pas. Leur jugement orgueilleux était : « Cet homme n'est pas de Dieu ». Ils ne pouvaient pas voir que Jésus était Dieu. Ensuite, ils enquêtent sur la croyance de l’homme : « Toi, que dis-tu de lui, parce sur ce qu'il t'a ouvert les yeux ? Et il répond sans hésiter « C'est un prophète ».

En peu de temps, la vie de l’aveugle fut transformée. Non seulement il pouvait voir physiquement, mais il avait la vue spirituelle de la foi. Il a vu ce que les chefs spirituels de la nation refusaient de voir. Et il a rendu un témoignage calme et digne à « un homme appelé Jésus ». Sa connaissance et son appréciation de Jésus dans un monde qui insistait sur le fait que « cet homme n'est pas de Dieu » ont augmenté, « c'est un prophète ». Il se tenait seul, le cœur rempli de courage, défendant sans crainte Celui qui avait radicalement changé sa vie. Comme nous le verrons, ce fut un voyage qui s’est poursuivi malgré une opposition féroce et coûteuse et s’est terminé par l’adoration. Un voyage donné pour notre instruction.

Gordon D Kell