Samarie

Ceux donc qui avaient été dispersés allaient çà et là, annonçant la parole. Et Philippe étant descendu dans une ville de la Samarie, leur prêcha le Christ (Actes 8:4-5).

À la maison, nous arrivons à la fin d’un puzzle complexe concernant un passe-temps dont nous avons décidé qu’il faciliterait notre fonctionnement cognitif. Nous laisserons les autres, juger si cela a fonctionné ! ! Parfois, on a envie d’abandonner, et puis tout d’un coup, les pièces commencent à se mettre en place, et on voit comment tout s’emboîte.

Plus tôt dans la journée, j'avais discuté du chapitre 8 des Actes avec un ami. Cela commence par une grande persécution dirigée contre l’Église naissante conduite par le jeune Saul de Tarse, qui avait l’intention de détruire la foi chrétienne. La mort d’Étienne dans le chapitre précédent a conduit à l’attaque furieuse de Saul contre les chrétiens de Jérusalem. Saul « ravageait l'assemblée, entrant dans les maisons ; et traînant hommes et femmes, il les livrait pour être jetés en prison » (v.3). Les chrétiens étaient dispersés hors de Jérusalem et se sont rendus en Judée et en Samarie. Tout semblait chaotique.

Je pensais au jour où Jésus, fatigué de son voyage, s’est assis près du puits de Sichar et, contrairement aux conventions, a demandé à boire à une Samaritaine (Jean 4). Cette simple demande a lancé une conversation qui l’a conduite à Christ. Elle a immédiatement partagé sa découverte avec les hommes de la ville, et beaucoup ont cru au Sauveur et l’ont exhorté à rester plus longtemps. Cela a dû réjouir le cœur du Seigneur d’être si chaleureusement accueilli alors qu’il faisait face à un rejet constant en Israël.

Avant l’arrivée du peuple, le Seigneur avait dit à ses disciples : « Levez vos yeux et regardez les campagnes, car elles sont déjà blanches pour la moisson ! » Comme le Seigneur rassemblait ses disciples pour la dernière fois avant de retourner au ciel, il leur dit : « Vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'au bout de la terre » (Actes 1:8). À la Pentecôte, le Saint-Esprit a commencé une puissante œuvre de Dieu à Jérusalem conduisant à la formation de l’Église du Christ. Cette œuvre glorieuse semblait menacée après le chagrin du martyre d’Étienne et la violence de la grande persécution qui s’ensuivit. Le troupeau de Dieu était dispersé et l'avenir semblait incertain ; que faisait Dieu ?

Mais ceux qui ont fui la capitale n’ont pas fui leur foi mais l’ont partagée partout où ils allaient. Philippe, l’évangéliste et le collaborateur d’Étienne (Actes 6:5, 21:8) se rendirent dans la ville de Samarie et leur prêchèrent Christ. Le Seigneur avait également dit à ses disciples : « La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers : Suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu'il pousse des ouvriers dans sa moisson » (Matthieu 9:37-38). Qui aurait pensé que le peuple de Dieu dispersé et sans nom se présenterait des ouvriers aussi efficaces dans la moisson de Christ ? L'Église ne diminuait pas. Elle augmentait. Peu de temps après, Philippe conduirait l'eunuque Éthiopien à Christ, apportant l'Évangile en Afrique, Saul de Tarse serait sauvé, et lui et Barnabas, Silas, Timothée et leurs compagnons d’œuvre commenceraient à apporter l'Évangile jusqu'au « bout de la terre ». Les circonstances qui nous déconcertent et nous intriguent sont les pièces qui accomplissent les desseins de Dieu dans nos vies. Et Il nous a choisis pour être Ses témoins dans ces circonstances.

Gordon D Kell