Communiquer le Christ : Qu’est-ce que tu as dans ta main ?

Et Moïse répondit, et dit : « Mais voici, ils ne me croiront pas et ils n'écouteront pas ma voix ; car ils diront : « L’Éternel ne t’est point apparu ». Et l’Éternel lui dit : « Qu’est-ce que tu as dans ta main ? » (Exode 4:1-2).

L’homme choisi par Dieu pour conduire les enfants d’Israël hors de l’esclavage jusqu’aux frontières de la Terre promise n’était pas le plus confiant des hommes. Dieu avait dit à Moïse : « J'ai vu, j'ai vu l'affliction de mon peuple qui est en Égypte, et j'ai entendu le cri qu'il a jeté à cause de ses exacteurs, car je connais ses douleurs. Et je suis descendu pour les délivrer » (Exode 3:7-8). Il ne doutait pas de la puissance de Dieu, mais il doutait de lui-même. Moïse avait détourné son regard du Dieu qui a dit : « JE SUIS CELUI QUI SUIS » pour s'attarder sur sa propre faiblesse et son manque d'éloquence. « Et Moïse dit à l’Éternel : « Ah, Seigneur! je ne suis pas un homme éloquent, ni d'hier ni d'avant-hier, ni depuis que tu parles à ton serviteur ; car j'ai la bouche pesante et la langue pesante » (Exode 4:10). Dieu répondit : « Qui est-ce a donné une bouche à l'homme? Ou qui a fait le muet, ou le sourd, ou le voyant, ou l'aveugle ? N'est-ce pas moi, l’Éternel ? Et maintenant, va, et je serai avec ta bouche et je t'enseignerai ce que tu diras » (v. 11-12).

Nous ne devrions jamais penser que nos limites limitent Dieu. Nous devrions plutôt les considérer comme des véhicules que Dieu utilise pour montrer sa puissance. Paul écrit dans 2 Corinthiens 12:10 : « Car quand je suis faible, alors je suis fort », et dans Philippiens « Je puis toutes choses en celui qui me fortifie » (Philippiens 4:13).

Lorsque nous communiquons l’Évangile et notre rôle dans ce service, nous pouvons être comme Moïse et penser : « Mais voici, ils ne me croiront pas et ils n'écouteront pas ma voix ; car ils diront : « L’Éternel ne t’est point apparu ». L’Éternel répond à Moïse par une question : « Qu’est-ce que tu as dans ta main ? » Moïse avait grandi dans les palais d’Égypte en tant que fils de la fille de Pharaon. Mais il se tenait devant Dieu avec rien d’autre qu’une simple verge de bois à la main. C'est devenu la « verge de Dieu » (Exode 4:20) parce qu’elle communiquait la puissance de Dieu et non la faiblesse de Moïse.

Lorsque Jésus regarda les vastes foules de gens dans Jean 6, il confondit ses disciples avec la question : « D'où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? » Ils se sont penchés sur le problème et non sur la personne qui pourrait le résoudre. Mais un enfant apporta ce qu'il avait dans les mains : « Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ? … Et Jésus prit les pains » (vv.4-14). Nous connaissons tous bien l’histoire. Le défi est d’apporter ce qui est entre nos mains, non pas en nous souciant de son ampleur mais avec une foi simple, en faisant confiance au Sauveur pour utiliser ce que nous pouvons donner et faire pour sa gloire.

J'ai été converti grâce aux écrits d'un simple mineur devenu un évangéliste exceptionnel, et j'ai grandi parmi des chrétiens qui, en communion fraternelle, ont utilisé leurs maisons et leurs avoirs dans un effort de toute une vie pour communiquer le Christ. Dieu a utilisé ce qu’ils avaient entre leurs mains et, comme les gens dans Néhémie 4:6, ils avaient « le cœur au travail ». Remercions le Sauveur pour ce qu’il a mis entre nos mains et présentons-le-lui dans un service dévoué et joyeux pour sa gloire.

Gordon D Kell