Communiquer le Christ : Notre témoignage dans l’adversité

Et ayant demandé de la lumière, le geôlier s’élança dans la prison , et tout tremblant il se jeta aux pieds de Paul et Silas. Et les ayant menés dehors, il dit : « Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » Et ils dirent : « Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé, toi et ta maison. » Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison (Actes 16:29-32).

L’une des choses que j’ai apprises au travail dans mes tentatives de témoigner du Sauveur, c’est combien de personnes que j’ai trouvées les plus réticentes à l’Évangile ont finalement, parfois des années plus tard, posé des questions discrètes sur ma foi en Christ. J'ai découvert dans les cœurs les plus endurcis des preuves de besoin spirituel et la façon dont les gens reflètent en paroles et en actions, ils semblent les mépriser au début. Nous ne savons pas quelle conversation le geôlier Philippien a eu avec Paul et Silas lorsqu'il les a conduit dans la prison intérieure, fixant inutilement leurs pieds dans le bois et les laissant dans la douleur et l'obscurité. Mais les serviteurs de Dieu ont accepté leur traitement et ils auraient fait preuve de douceur en réponse à la cruauté et à l’injustice. Ils ont cru que, tout comme Dieu les avait conduits vers Lydie, il les a conduit vers leur hôte cruelle.

Pierre se décrit comme « un témoin des souffrances de Christ » (1 Pierre 5:1). Plus tôt dans sa première lettre, il encourage ses lecteurs à être un exemple de Christ au milieu de la souffrance, en leur rappelant le Sauveur qui « lorsqu'on l'outrageait, ne rendait pas d'outrage; quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement » (1 Pierre 2:23). Pierre témoignait du Sauveur accomplissant ces paroles. Lorsque le Sauveur souffrait, il se tourna vers Pierre avec une grâce qu’il n’oublierait jamais. Paul et Silas ont vécu cet enseignement et Dieu a répondu à leur foi.

Lorsque la vie du geôlier Philippien s’est effondrée après le tremblement de terre et qu’il a pensé que le suicide était sa seule option, il a entendu la voix forte et apaisante de Paul : « Ne te fais point de mal ». L’expérience du geôlier envers ceux à qui il avait fait du mal lui a brisé le cœur, révélant la profondeur de son besoin : « Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? Dans la grâce souveraine de Dieu, les perdus ont été retrouvés : « Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé, toi et ta maison ».

Plus tôt, la servante possédée, contrôlée par l’influence satanique, avait crié : « Ces hommes sont les esclaves du Dieu Très-Haut, qui vous annoncent la voie du salut. » Le but était de contrecarrer le témoignage de Paul et Silas, qui semblait réussi car persécutés et emprisonnés. Mais ils ont vu leurs souffrances dans les endroits les plus sombres comme une opportunité de manifester la lumière de la grâce de Dieu en acceptant l’adversité avec prière et louange et en se remettant entre les mains de Dieu. Dieu les a conduits en prison aux mains d’un homme au cœur dur. Dieu les a fait sortir par les douces mains d'un homme au pied de la Croix du Christ.

Ce récit de la rédemption des perdus nous fait comprendre comment nous communiquons le Christ non seulement par les paroles que nous prêchons, mais en présentant le Sauveur dans les adversités de la vie. Dieu utilise souverainement ce témoignage. Nous ne voyons peut-être pas ses résultats aussi clairement que Paul et Silas, mais le Jour du Christ déclarera le fruit du fait de suivre le Sauveur dans les circonstances les plus difficiles.

Gordon D Kell