Le Chemin de la Paix

« Par les entrailles de miséricorde de notre Dieu, selon lesquelles l'Orient nous d’en haut nous a visités, afin de luire à ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, et pour conduire nos pieds dans le chemin de la paix » (Luc 1:78-79).

Il est touchant et puissant de lire la prophétie de Zacharie, le père de Jean-Baptiste, dans le premier chapitre de l’Évangile de Luc. Zacharie fut frappé de mutisme par l’ange Gabriel parce qu’il n'a pas cru que Dieu lui donnerait, à lui et à sa femme Élisabeth, un enfant dans leur vieillesse. « Comment connaîtrai-je cela ? Car moi, je suis un vieillard et ma femme est fort avancée en âge ». Gabriel avait déjà répondu à cette question en lui annonçant ce qui allait se passer. En tant qu’homme de foi, Zacharie devait connaître l’expérience d’Abraham et de Sarah. Ce n’était pas le moment de douter mais de croire. Lorsque Jean-Baptiste est né, Élisabeth, sa mère, lui a donné le nom de Jean, et non celui de son père, comme on s’y attendait. Pour confirmer cela, on a demandé à Zacharie par signe quel serait le nom de l’enfant, et il a confirmé que ce serait Jean. Aussitôt, la voix de Zacharie revint et se remplit du Saint Esprit ; il éclata en louanges à Dieu et au ministère prophétique de son fils. La prophétie s'est terminée par ces paroles : « Pour conduire nos pieds dans le chemin de la paix ».

Pour que nous puissions expérimenter la paix de Dieu, nous devons « conduire nos pieds dans le chemin de la paix ». C’est ce que nous révèle l’apôtre Paul dans Romains et Philippiens. En croyant en Jésus, nous avons la paix avec Dieu (Romains 5:1). Nous pouvons connaître « la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, et expérimenter la présence du « Dieu de paix » (Philippiens 4:6-7, 9). Nous connaissons aussi le Dieu d’espérance qui nous remplit « de toute joie et paix en croyant, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint Esprit » (Romains 15:13). Notre espérance est tournée vers l’avenir, mais elle doit avoir un impact sur nos vies maintenant. Notre passé, notre présent et notre avenir sont tous englobés dans la paix de Dieu.

Pour expérimenter le chemin de la paix, nous devons être conduits. C’est déjà le cas pour ce qui est d’avoir la « paix avec Dieu ». Nous avons été conduits vers le Sauveur et nous nous sommes confiés en Lui pour notre salut. C’est une paix stable et éternelle. Rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu. Mais expérimenter la « paix de Dieu » exige une prière fondée sur la foi et l’obéissance. La Parole de Dieu et le Saint Esprit travaillent en harmonie « pour conduire nos pieds dans le chemin de la paix ». La confiance que nous avions en Christ pour nous sauver est une confiance qui devrait toujours caractériser notre vie quotidienne et nous amener à suivre notre Sauveur avec joie et obéissance. La communion vivante avec Christ nous maintient sur le « chemin de la paix », et le Saint Esprit produit en nous cette belle caractéristique du fruit de l’Esprit : la paix (Galates 5:22). Notre espérance en Christ est une espérance purificatrice (1 Jean 3:3) qui amène toutes nos activités dans la sainte harmonie de la volonté et des desseins de Dieu. Nous obtenons le gain de « piété avec le contentement » (1 Timothée 6:6). Nous apprenons à accepter la volonté de Dieu même quand nous ne pouvons pas la comprendre, sachant que « toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son propos » (Romains 8:28).

Comme tout chemin, nous pouvons nous égarer et nous perdre. La paix nous rend vigilants. Les difficultés ne devraient pas nous empêcher de jouir de la paix de Dieu. Au contraire, elles devraient montrer notre confiance dans le Prince de paix (Ésaïe 9:6).

Gordon D Kell