Des yeux à ta tête

Le sage a ses yeux à sa tête, et le fou marche dans les ténèbres (Ecclésiaste 2:14).

Ma mère était une petite femme heureuse qui s’est mariée jeune et a eu sept enfants. Elle a fait face au stress de vivre avec un petit salaire et aux difficultés de la vie avec une gaieté qui l’a caractérisée pendant les quatre-vingt-dix années de sa vie. Avoir six enfants (le septième est arrivé beaucoup plus tard) dans une maison de deux étages dans les ruelles de Hull avec une porte ouverte et des amis et des parents qui passaient constamment par-là ne l’a jamais perturbée. Mais il y avait des occasions où ses six enfants pleins de vie étaient une poignée, et une calamité n’était jamais loin. Alors elle disait souvent : « J’ai besoin d’yeux derrière ma tête ! »

Salomon écrit que le sage a ses yeux à sa tête. Au début de l’Évangile de Luc, Siméon prend l’enfant Jésus dans ses bras. Il déclare : « Car mes yeux ont vu ton salut » (Luc 2:30). À la fin de l’Évangile de Luc, les deux disciples sur la route d’Emmaüs ne savaient pas qui était Jésus jusqu’à ce que leurs yeux soient ouverts : « Alors leurs yeux furent ouverts et ils le reconnurent » (Luc 24 :31). Puis ils font référence à leur expérience antérieure : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait par le chemin, et lorsqu'il nous ouvrait les Écritures ? » (v.32). Plus tard, lorsque Jésus apparaît à ses disciples à Jérusalem, nous lisons : « Il leur ouvrit l'intelligence, pour entendre les Écritures » (v.45).

Salomon utilise la « tête » pour décrire notre esprit et les « yeux » pour décrire notre « intelligence ». Il parle d’une personne « sage ». Nous nous rappelons souvent que le Seigneur a fait « brûler » le cœur des disciples et leur a ouvert les « yeux ». Le psalmiste prie ainsi : « Fais du bien à ton serviteur, et je vivrai et je garderai ta parole. Ouvre mes yeux, et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi » (Psaume 119:17-18). Le Seigneur nous attire à lui pour approfondir notre connaissance de sa personne, « pour le connaître » (Philippiens 3:10). Ce faisant, nous apprenons « la pensée de Christ » (Philippiens 2:5) et découvrons « la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence », qui « gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (Philippiens 4:7).

Le danger auquel nous sommes constamment confrontés est ce que nous laissons remplir notre esprit. Et la voie vers notre esprit et notre compréhension est nos yeux. Nous vivons dans un monde très visuel. Ses images, qui sont très difficiles à éviter, sont destinées à nous informer, à nous persuader et à nous conformer à des modèles de comportement. Certains sont positifs, beaucoup ne le sont pas. Paul nous rappelle de ne pas nous conformer à ce siècle, mais d’être transformés par le renouvellement de l'entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite (Romains 12:2). Jean décrit le processus simple de la vie chrétienne à travers l’expérience d’André, son ami au début de l’Évangile de Jean. Ils ont vu Jésus « qui marchait » après que Jean Baptiste l’a désigné comme « l’Agneau de Dieu »

(v.36). Ils ont suivi Jésus, ont communié avec lui et ont ensuite trouvé d’autres personnes à présenter au Sauveur. Il est si important de commencer chaque journée en permettant au Sauveur de remplir nos cœurs d’adoration et les yeux de notre entendement, de sagesse lorsque nous le servons et l’honorons, en faisant le bien et en évitant les ténèbres.

Gordon D Kell