Notre Travail et nos Paroles

« Que celui qui dérobait ne dérobe plus ; mais plutôt qu'il travaille en faisant de ses propres mains ce qui est bon, afin qu'il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin. Qu'aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là qui est bonne, propre à l'édification selon le besoin, afin qu'elle communique la grâce à ceux qui l'entendent » (Éphésiens 4:28-29).

L’apôtre Paul encourage les chrétiens d’Éphèse à vivre leur vie en Christ et à témoigner de leur Sauveur par leur travail et leurs paroles. Il commence par parler à ceux qui, dans leur vie passée, avaient été des voleurs jusqu’à ce que Christ les transforme en personnes travailleuses et personnes de sacrifice. Je me souviens d’un chrétien qui m’a raconté le salut d’un homme dont les pratiques commerciales laissaient beaucoup à désirer, mais qui lui permettait de bien vivre. Il a dit à son frère en Christ que devenir chrétien lui avait coûté beaucoup d’argent, mais que, comme Zachée, son salut l’avait rendu plus riche d’une manière bien plus excellente. Au début de la Bible, Satan a volé à Adam et Ève leur communion avec Dieu. Mais nous n’avons pas seulement été volés, mais le vol est devenu partie intégrante de notre propre comportement. Nous avons commencé à prendre ce qui ne nous appartenait pas. Il peut s’agir d’un petit objet volé dans un magasin ou de l’invasion d’un pays entier.

Saul de Tarse, dans sa persécution de l’Église, a volé aux hommes, aux femmes et aux familles leur liberté, leur emploi et leur bien-être. À son tour, l’apôtre a appris ce que signifiait de perdre sa liberté et son bien-être physique en tant que chrétien. Ce monde a volé le Christ, lui a volé les seules choses qu’il possédait, les vêtements qu’il portait, et l’a cloué sur une croix au milieu des voleurs. Tout a été pris au Divin Donateur. Mais dans ce lieu d’amour de souffrance, la première personne à se tourner vers le Christ, alors qu’il est mort pour le monde entier, était un voleur. Le Christ a repris ce que Satan avait pris.

Nous sommes maintenant appelés à travailler de nos mains. Encore une fois, l’apôtre savait de quoi il parlait. Dans Actes 20, il dit aux anciens d’Éphèse : « Vous savez vous-mêmes que ces mains ont été employées pour mes besoins et pour les personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré en toutes choses, qu'en travaillant ainsi, il nous faut secourir les faibles, et nous souvenir des paroles du Seigneur Jésus, qui lui-même a dit : Il y a plus heureux de donner que de recevoir » (vv.34-35). Le travail a changé. Beaucoup de gens ne font pas et ne construisent pas des choses de leurs mains, mais témoigner par un travail honnête, subvenir aux besoins de nos familles et donner avec sacrifice reste au centre de la vie chrétienne.

En même temps, ce que nous disons et la manière dont nous le disons devraient honorer le Christ. Paul écrit à Timothée qu’il était « auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un outrageux » (1 Timothée 1:13) et dans Galates, il écrit : « Or j'étais inconnu de visage aux assemblées de la Judée qui sont en Christ, mais seulement elles entendaient dire : Celui qui nous persécutait autrefois, annonce maintenant la foi qu’il détruisait jadis ; et elles glorifiaient Dieu à cause de moi » (Galates 1:22-24). Le destructeur est devenu un bâtisseur. Il nous encourage donc à utiliser de « bonnes » paroles qui édifieront (selon le besoin) et communiqueront la grâce du Christ à ceux qui entendent.

Ces paroles sont un encouragement pour nous tous, même si nous pensons que notre travail est insignifiant ou que notre voix est faible. Dieu peut faire de grandes choses par un travail simple ; « Paul ayant ramassé une quantité de branches sèches » (Actes 28:3) et il est toujours capable de parler avec puissance « d'une voix douce et subtile » (1 Rois 19:12).

Gordon D Kell