Caleb : Les années de silence

Mais mon serviteur Caleb, parce qu'il a été animé d'un autre esprit et qu'il m'a pleinement suivi, je l'introduirai dans le pays où il est entré, et ses descendants en hériteront (Nombres 14:24).

Cela n’a jamais quitté son cœur une fois que Caleb a vu le pays que Dieu avait promis à son peuple. Il a essayé de persuader les gens d’aller de l’avant, en faisant confiance à Dieu et en possédant ce qu’Il leur avait donné. Malgré toutes les preuves de la présence de Dieu auprès du peuple d’Israël, ils craignirent leurs ennemis et se retournèrent contre Moïse dans une rébellion que seule la gloire de Dieu réprima. Dieu a demandé : « Jusques à quand ce peuple me méprisera-t-il ? Et jusques à quand encore ne me croira-t-il pas, malgré tous les miracles que j’ai accomplis au milieu de lui ? (v. 11). Dans l’une des conversations les plus puissantes de l’Ancien Testament, Dieu tire du cœur de Moïse, dont la vie était menacée par le peuple, la plus belle expression d'intercession.

En conséquence, Dieu agit avec compassion et jugement. Le peuple a été épargné, mais la génération rebelle n’a pas vu la terre promise. Mais Dieu a fait une promesse à Caleb, l’homme qui n’a jamais cessé de lui faire confiance. Dieu dit à Moïse : « Caleb, fils de Jephunné ; lui le verra, et à lui et à ses enfants je donne le pays où il a marché, parce qu'il a pleinement suivi l'Éternel » (Deutéronome 1:36). L’expression « pleinement suivi l’Éternel » est utilisée cinq fois pour décrire la foi de Caleb.

Caleb a porté cette promesse dans son cœur pendant plus de 40 ans. Caleb n'a pas seulement suivi pleinement l’Éternel lorsqu'il est allé dans le pays pour le voir pour la première fois, lorsqu'il a fait appel à sa nation ou lorsqu'il a été menacé de mort. Caleb a pleinement suivi l’Éternel tout au long des difficultés et des bénédictions des voyages dans le désert. Sa foi est restée résolue et sans amertume lorsque, jour après jour, il a continué à suivre l’Éternel en toutes circonstances. Durant les années invisibles et de silence de sa vie, Caleb a dirigé sa famille et sa tribu et leur a donné l'encouragement de la foi et de l'espérance, qui refusaient de se laisser vaincre par les voyages incessants et les défis du désert. Il savait ce que c'était que d'être dans le cœur de Dieu, « mon serviteur Caleb » (Nombres 14:24).

Au cours des années de silence et invisible de notre vie, nous apprenons que nous sommes dans le cœur de Dieu. Moïse a découvert qu'il était dans le cœur de Dieu dans son désert personnel en tant que berger et plus tard dans la solitude de conduire son peuple à travers le désert jusqu'aux confins de la terre promise. David a appris qu’il était dans le cœur de Dieu lorsqu’il faisait paître les « quelques brebis » de son père dans le désert (1 Samuel 17:28). L’obscurité du Seigneur depuis l’enfance jusqu’à son baptême a été brisée par la voix du Père déclarant que son Fils était toujours dans son cœur : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ».

Nous ne devons jamais oublier que lors de nos voyages « dans le désert », lorsque les journées sont éprouvantes et ardues, le paysage est aride, et que lorsque notre résolution de « suivre pleinement l’Éternel » est mise à l’épreuve, nous sommes transportés dans le cœur du Sauveur. Cela nous encourage à avoir « l’assurance que celui qui a commencé en vous une bonne œuvre l’achèvera jusqu’au jour de Jésus-Christ » (Philippiens 1:6).

Gordon D Kell