La voix de la Vision

D'entre ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête, il y avait quelques Grecs. Alors ils vinrent à Philippe, qui était de Bethsaïda de Galilée, et ils le priaient, disant : « Seigneur, nous désirons voir Jésus. » (Jean 12:20-21).

La première partie de Jean 11 est la glorieuse révélation de Jésus comme la résurrection et la vie. Jésus dit à Marthe : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en Moi, même s'il meurt, vivra ». Christ démontre puissamment son amour pour nous : « Jésus aimait Marthe, sa sœur et Lazare » (v. 5) ; les chagrins auxquels nous sommes confrontés, « Lazare est mort » (v. 14), les défis lancés à notre foi, « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort » ; Sa présence dans notre détresse, « Jésus pleura » (v35) ; et enfin Son pouvoir sur la mort : « Lazare, sors ! (v.43).

Mais le chapitre se termine par une réunion du conseil des dirigeants spirituels d’Israël avec un seul objectif : un complot visant à tuer Jésus : « Depuis ce jour-là donc, ils complotèrent pour le faire mourir » (v. 53). Il est difficile de trouver un chapitre qui illustre aussi clairement l’amour et la lumière du Sauveur et la haine et les ténèbres du cœur humain en réponse.

Sur ce fond de haine, le chapitre 12 de Jean commence dans une maison de Béthanie, le seul endroit entre tous où le Christ était le bienvenu. Le Seigneur est entouré de ceux qui l'aimaient, de ses disciples et de trois amis nommés, Lazare, qui était assis en communion avec lui ; Marthe, qui l'a servi avec joie ; et Marie, qui l'a adoré et a rempli la maison du parfum de louange pour sa mort en sacrifice, « elle a gardé cela pour le jour de ma sépulture » (v. 7). Malgré les ténèbres du cœur de Judas et l’intention des principaux sacrificateurs de tuer également Lazare (v. 4-6, 9-10), beaucoup ont cru en Jésus (v. 11). Le lendemain, Jésus entre triomphalement à Jérusalem (v. 12-19).

Jean nous parle ensuite d'un groupe de Grecs visitant Jérusalem pour adorer pendant fête de Pâque. Comme les forces obscures continuent de préparer et de comploter la mort du Christ, des inconnus de loin viennent voir Philippe avec une simple demande : « Seigneur, nous désirons voir Jésus. » Combien de fois avons-nous utilisé leurs paroles pour exprimer notre désir de voir Jésus par la foi ? Jean citera plus tard les paroles du Seigneur à Thomas : « Thomas, parce que tu m’as vu, tu as cru. Bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru » (Jean 20:29). Nous voyons par la foi. Philippe et André ont parlé à Jésus de la demande des Grecs. Le Seigneur répond : « L’heure est venue pour que le Fils de l’homme soit glorifié. En vérité, je vous dis, à moins qu'un grain de blé tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (v. 23-24). En anticipant le sacrifice qu’il s’apprêtait à faire dans sa mort solitaire au Calvaire, le Sauveur a à l’esprit l’incroyable caractère fructueux de son amour, « beaucoup de fruit ». Les quelques Grecs étaient un symbole de la multitude innombrable de Gentils qui, en plus du peuple juif, feraient partie de ce « beaucoup de fruit ».

La grande majorité de ce nombre « verrait Jésus » (Hébreux 2:9) comme nous le faisons, par la foi. Ceci commence par notre salut lorsque nous croyons en Lui, mais cela devrait être une expérience qui définit notre vie en Christ à partir de ce jour. Regarder Jésus est une vision avec une voix : « Mais nous tous, contemplant à face découverte, comme dans un mirroir, la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image » (2 Corinthiens 3:18).

Gordon D Kell