La Voix de l'humilité

Car une femme dont la jeune fille avait un esprit immonde,ayant ouï parler de lui, vint et se jeta à ses pieds (Marc 7:25).

L’Évangile de Marc nous donne une compréhension du service infatigable du Christ. Ceci est fortement souligné dans les événements extraordinaires rapportés par Marc dans les chapitres 4 à 7. Ceux-ci commencent avec le Sauveur épuisé qui s’endort profondément dans un bateau. Au cours d’une tempête terrifiante, il est réveillé par ses disciples craintifs et apaise la tempête avec les simples paroles « Fais silence, tais-toi ». Vient ensuite la guérison de Légion, l’homme possédé, la femme timide et malade, et la résurrection de la fille de Jaïrus. Après cette étonnante série d’événements au début du chapitre 6, Jésus fait face au rejet dans sa ville natale de Nazareth. Ils reconnaissent sa sagesse et sa puissance mais néanmoins, ils le méprisent. « N'est-il pas le charpentier » (Marc 6:2-3). Jésus s'étonnait de leur incrédulité (v. 6).

En réponse à ce rejet, le Sauveur continue tranquillement son service dans les villages d’Israël, enseignant le Royaume de Dieu. Le Seigneur a peut-être, été méprisé par ceux qui ont eu le privilège de le voir grandir parmi eux, mais il n’a jamais négligé les endroits les plus insignifiants pour manifester sa grâce. Le Seigneur ne recule pas face au rejet croissant et à l’exécution cruelle de Jean-Baptiste. Au lieu de cela, il étend son ministère en envoyant ses douze disciples prêcher et guérir. Lorsqu’ils reviennent lui raconter leurs expériences, il les emmène dans un lieu de réflexion tranquille. Mais la foule suit. Le Christ les voit comme des « brebis sans berger ». Son cœur est rempli de compassion lorsqu’il nourrit les milliers de personnes qui viennent à lui. Il renvoie personnellement la foule tandis que les disciples avancent en bateau. Ce fut un voyage difficile parce que le vent était contre eux, mais Jésus marcha vers eux sur l'eau et le vent cessa. À Génésaret, Jésus parcourt les villages, les villes et la campagne, se rendant accessible et bénissant tous ceux qui viennent à lui.

Au début du chapitre 7, les pharisiens et les scribes arrivent de Jérusalem pour lancer une campagne d'opposition contre le Sauveur. Le Seigneur se dessèche en analysant leur hypocrisie et leur propre justice et s'en va à Tyr et Sidon. Là, une femme Grecque, Syro-Phénicienne de naissance, tomba à ses pieds pour lui demander de guérir sa fille possédée par un démon. Mais le Sauveur dit : « Laisse premièrement les enfants rassasier, car il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens », indiquant apparemment qu’il ne répondrait pas à son besoin. Mais la femme ne s’en va pas avec amertume mais avec hardiesse et confiance de foi, elle répond : « Oui, Seigneur, car même les petits chiens sous la table mangent des miettes des enfants ». Le Christ répond immédiatement à son appel et guérit son enfant.

Le Seigneur était confronté à un rejet croissant de sa personne et de son ministère. Il l'a subi de la part de ses voisins de Nazareth et des pharisiens et scribes de Jérusalem. Cela se terminerait par sa crucifixion. Dans ces circonstances, le Seigneur teste le cœur de quelqu’un qui est en profonde détresse et, semble-t-il, confronté au rejet. Mais en tant que Gentil, en dehors des promesses de Dieu à la nation d’Israël, elle connaît le cœur du Seigneur. La femme a vu ce que son propre peuple ne pouvait pas voir. Dans l’humilité et la puissance de la foi, elle s’en remet à sa miséricorde et à sa grâce. Le Seigneur savait ce qu'il y avait dans son cœur. Il voulait qu'elle témoigne de sa confiance totale en Lui comme témoin contre l'incrédulité de son propre peuple. Il avait dit aux pharisiens et aux scribes : « Ce peuple-ci m'honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de moi. Et c’est en vain qu’ils m’adorent » (vv. 6-7). La femme était l’exemple le plus puissant d’un peuple éloigné qui honorait le Sauveur des lèvres, d’un cœur proche de lui, et qui l’adorait dans son rejet ».

Elle nous enseigne l'humilité et la puissance de la vraie foi en Christ.

Gordon D Kell