La Piété et le Contentement

Or la piété avec contentement est un grand gain. Car nous n'avons rien apporté dans ce monde, et il est évident que nous n'en pouvons rien emporter (1 Timothée 6:6-7).

Le contentement n'est pas un mot qui vient facilement à l'esprit dans les incertitudes de notre monde. Partout où il y a besoin, le mécontentement est manifeste. La richesse matérielle est mesurée en soustrayant nos passifs de nos actifs. Des études récentes montrent qu'environ 1% de la population possède près de 50% de la richesse matérielle mondiale, et cette tendance est croissante. Je me souviens avoir appris quand j'étais jeune la phrase « Beaucoup en veut plus ».

Paul commence le verset 6 de 1 Timothée avec la piété. La piété est le désir et le progrès d'une vie agréable à Dieu. Lorsque Jésus commence son ministère public, Dieu annonce du ciel : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir » (Matthieu 3:17). Et dans Jean 8:29, Jésus dit : « Et celui qui m'a envoyé est avec moi. Le Père ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours les choses qui lui plaisent ».

Nous voyons le contentement parfaitement exprimé dans la simplicité et l'humilité du Christ. Ne possédant que les vêtements qu'il portait, le Sauveur a déployé toutes les richesses de l'amour, de la grâce et de la miséricorde de Dieu. Pierre explique que Dieu « nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété » (2 Pierre 1:3) et nous encourage à être caractérisés par « une sainte conduite et la piété » (2 Pierre 3:11). Une vie pieuse est une vie contentée. Cela est vrai à la fois spirituellement et physiquement. La paix intérieure de vivre dans le bien de tout ce que nous avons en Christ devrait profondément affecter notre relation avec ce que nous possédons et expérimentons matériellement.

Paul écrit à ce sujet dans Philippiens 4. « Non que je parle ayant égard à des privations, car, moi, j'ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve. Je sais être abaissé, et je sais aussi être dans l'abondance. En toutes choses et à tous égards, je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu'à avoir faim, aussi bien à être dans l'abondance qu'à être dans les privations. Je puis toutes choses en Christ qui me fortifie (Philippiens 4:11-13).

Paul n'était pas naturellement content. Nous le sommes rarement. Il a dû apprendre à le devenir. Et cette expérience lui a appris à vivre avec peu et avec beaucoup. Il écrit : « je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu'à avoir faim, aussi bien à être dans l'abondance qu'à être dans les privations ». Il fait passer l'apprentissage « pour être rassasié » avant de « pour avoir faim ». Notre besoin nous amène rapidement au Seigneur et nous apprenons à lui faire entièrement confiance en ce moment-là. Mais lorsque nous avons tout ce dont nous avons besoin et plus encore, nous sommes confrontés aux dangers d'être autosuffisants, sûrs de nous-mêmes et, ce qui est le plus dangereux, obstinés.

Le mécontentement ne se limite pas à nos ressources matérielles mais affecte également les questions spirituelles. Cela peut créer des « racines d'amertume », des grommellements et du ressentiment. Jean écrit sur le cas extrême de Diotrèphe qui aimait à être le premier dans l'église, et il n'était « pas content », calomniant les apôtres mais en plus de cela, semant le chaos parmi le peuple de Dieu. Nous apprenons à vivre une vie pieuse et contentée du Sauveur, qui ne cesse de nous inviter : « Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes ». (Matthieu 11:29).

Gordon D Kell