Le Dîner avec le Sauveur : Son appel à se concentrer

« Que t'importe ? » (Jean 21:20-22)

En tant que frères chrétiens, nous avons naturellement un intérêt et une préoccupation les uns pour les autres. Mais il y a des limites. L'inquiétude et la curiosité sont deux choses différentes. Le Seigneur avait parlé à Pierre de la route que prendrait sa vie, mais il n'est pas entré dans les détails précis. Pierre accomplirait ses propres paroles, « croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » (2 Pierre 3:18). Ce faisant, il apprendrait et réapprendrait la volonté de Dieu de son vivant. C'est pareil avec nous. Nous pouvons rapidement être distraits du simple commandement du Seigneur : « Suivez-moi ». Et Pierre montre comment cela peut arriver.

Jean a instinctivement suivi Jésus. Pierre est un exemple de l'encouragement du Seigneur à le suivre. Jean est un exemple de la force de notre désir de suivre Jésus. La proximité de Jean avec le Sauveur est présente tout au long de son Evangile comme « le disciple que Jésus aimait ». Comme Paul, il avait un sens profond de l'émerveillement du « Fils de Dieu, qui m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi » (Galates 2:20).

Pierre et Jean étaient des amis proches et avaient un partenariat solide au service de Dieu (Actes 3). Mais il s'agissait de personnalités différentes, et elles nous donnent un aperçu de la manière dont nous devons harmonieusement suivre et servir le Seigneur dans la communion. Quand ils ont attrapé beaucoup de poissons, c'est Jean qui dit à Pierre : « C'est le Seigneur ». Sa perspicacité a conduit Pierre dans la présence du Sauveur (v.7). Dans ses écrits, Jean nous conduit aussi à la communion avec le Seigneur, « ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous ; or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ » (1 Jean 1:3).

Ainsi, Pierre était intéressé par ce que le Seigneur ferait dans la vie de son compagnon disciple. Mais le Sauveur dit : « Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? Toi, suis-moi » (v.22). Pierre a été distrait de sa responsabilité principale, « Suis-moi ». Et le Seigneur lui dit de s'occuper de ses propres affaires. C'est quelque chose pour laquelle nous ne sommes pas toujours à l'aise avec. Trop souvent, nous pouvons être absorbés par ce qui n'est pas notre affaire. Cela est vrai dans notre relation avec les autres croyants et dans les choses de Dieu. Peu de temps après, lors de l'ascension du Seigneur, les disciples ont demandé à Jésus : « Seigneur, est-ce en ce temps-ci que tu rétablis le royaume pour Israël ? ». Il dû leur dire : « Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les saisons que le Père a réservés à sa propre autorité » (Actes 1:7). Nous ne devons pas nous occuper de ce que Dieu ne nous a pas dit, mais nous concentrer sur ce qu'il nous a dit : « Suivez-moi » (v.19) et « vous serez mes témoins » (Actes 1:8).

Remarquez que ce que le Seigneur a dit au sujet de Jean est devenu confus dans sa communication, et la nouvelle s'est répandue que Jean ne mourrait pas. Nous devons être prudents quant à la manière dont nous relions les informations les unes aux autres et ne pas exagérer ou réinterpréter des messages clairs.

Jean termine son évangile en clarifiant ce que Jésus avait dit et concentre notre attention loin de lui-même et encore sur la personne et la gloire de notre Sauveur. C'est un exemple que nous devons suivre.

Gordon D Kell