Joseph, le Prisonnier

Et le maître de Joseph le prit et le mit dans la prison, dans le lieu où les prisonniers du roi étaient enfermés. Et il était là dans la prison. Mais l'Eternel était avec Joseph et il étendit sa bonté sur lui, et il lui fit trouver grâce aux yeux du gardien de la prison (Genèse 39:20-21).

Nous voyons ou lisons l'Eternel étant avec Joseph chaque fois que nous suivons ses expériences. Il a été dépouillé de tout, mais dans la fosse, sur la route d'Égypte, comme esclave de Potiphar, dans la bénédiction, dans la tentation, dans l'injustice et comme prisonnier ; l'Eternel était avec lui. Ce n'était pas une présence passive mais une réalité puissante. Joseph a découvert dans son plus grand besoin que l'Eternel était toujours avec lui. Cette expérience a apporté équilibre, humilité et sagesse à sa vie. Paul a eu cette expérience en Christ. « Je sais être abaissé et je sais aussi être dans l'abondance ; en toutes choses et à tous égards, j'ai appris aussi bien à être rassasié et qu'à avoir faim, aussi bien à être dans l'abondance qu'à être dans les privations. Je puis toutes choses en Christ qui me fortifie » (Philippiens 4:12-13). La prison n'a jamais enfermé Paul, et elle n'a pas enfermé Joseph.

Avec une rapidité remarquable, le caractère, la capacité, l'humilité et la volonté de servir de Joseph ont été bénis par Dieu, qui « lui fit trouver grâce aux yeux du gardien de la prison ». C'était comme si une lumière avait brillé dans cet endroit sombre. On parle parfois de réforme pénitentiaire. Je soupçonne que c'est la première fois que nous le lisons dans la Bible. Joseph a apporté la bienveillance et la joie dans le lieu où il était injustement captif. Les circonstances changent si souvent et nous diminuent. Mais Joseph a changé ses circonstances et les a surmontées. Il a embrassé les endroits où Dieu l'a emmené et a apporté la bienveillance et la vérité là où il y avait de la douleur et du chagrin.

On le voit quand deux nouveaux prisonniers arrivent ; l'échanson et le boulanger du roi d'Égypte, qu'ils avaient offensés. Il y a un moment révélateur où Joseph leur rend visite. « Et Joseph vint vers eux au matin et les regarda, et vit qu'ils étaient tristes et leur demanda : Pourquoi avez-vous l'air si triste aujourd'hui ? » (Genèse 40:6-7). S'il y avait bien un homme qui avait le droit d'être triste, c'est bien Joseph. Mais il pose des questions sur la tristesse des autres. Paul écrit dans 2 Corinthiens : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console à l'égard de toutes nos tribulations, afin que nous soyons capables de consoler ceux qui sont dans quelque affliction que ce soit, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés de Dieu » (vv.3-5). La raison pour laquelle Dieu permet à ses enfants de traverser des circonstances défavorables est de les rapprocher de lui et d'être un réconfort pour les autres.

Joseph apprend les songes qui ont troublé l'échanson et le boulanger. Et il précise que seul Dieu peut révéler les interprétations des songes. En même temps, il explique ce que signifiaient les songes, démontrant de la manière la plus puissante que Dieu était avec lui. Un homme a été restauré et l'autre a été exécuté. Joseph n'avait pas le pouvoir de sauver le boulanger, mais cela était sur le point de changer. Joseph était sur le point d'être transformé de serviteur en sauveur. L'humble serviteur allait devenir un glorieux sauveur. Joseph nous enseigne à la fois le service humble, joyeux et puissant et illustre le cheminement du Sauveur (Luc 24:26).

Gordon D Kell