Un Souper

Puis, six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était Lazare, le mort, qu'il avait ressuscité d'entre les morts. On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, mais Lazare était un de ceux qui étaient assis à table avec lui. Alors Marie ayant pris une livre de parfum de nard de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux. Et la maison fut remplie de l'odeur du parfum (Jean 12:1-3).

Hier, nos frères locaux se sont retrouvés chez nous pour un après-midi de communion fraternelle avec une jeune famille Suisse qui est avec nous depuis un an et qui retourne bientôt en Suisse. C'était bon de passer du temps ensemble pendant que les enfants jouaient autour de nous, et nous avons apprécié la bonne communion chrétienne. Tout le monde a contribué en apportant la nourriture que nous avons appréciée mais, surtout, en étant simplement là. Il y avait une raison simple pour laquelle nous sommes venus, l'amour du Christ. L'amour que nous avons les uns pour les autres est une expression de l'amour que Christ a pour nous. Il nous attire vers le Sauveur et il nous attire les uns vers les autres.

Nous nous souvenons souvent du jour à Béthanie, il y a plus de deux mille ans, où Jean nous dit : « On lui (Jésus) fit donc là, un souper ». C'était une réponse de gratitude envers le Sauveur dont l'amour avait transformé leur vie. C'est à Béthanie qu'il avait déclaré et prouvé qu'il était « la résurrection et la vie ». Et la personne en qui ce pouvoir a été démontré, Lazare, était assis à table avec Jésus. Quelles pensées ont dû traverser l'esprit de Lazare ? Il n'était plus mort, et il n'était plus pieds et mains liés de bandes funéraires, le visage couvert » (Jean 11:44). Il appréciait la liberté et la communion de la vie que nous avons dans le Sauveur. Et il n'était pas seul. Lui « un » de ceux qui étaient assis à côté de Jésus.

« Marthe servait ». En deux mots, Jean décrit le service paisible et joyeux de Marthe, qui avait autrefois été « inquiète et troublée par beaucoup de choses » (Luc 10:41). Nous connaissons tous le poids et le stress de son expérience. Nous pouvons être privés de paix et de joie par les fardeaux que nous essayons de porter jusqu'à ce que nous rejetions nos soucis sur celui qui prend soin de nous (1 Pierre 5:7). Marthe ne se plaint plus ou ne questionne plus. Elle ne cherchait pas la louange et la reconnaissance, mais aimait servir le Seigneur et son peuple dans un amour de sacrifice.

Au milieu de ce jour heureux, et en prévision de la mort du Seigneur, Marie adore. Elle a oint les pieds de Jésus avec du parfum de nard de grand prix. En faisant ainsi, elle a reconnu sa vie sans pareille et attendait avec impatience les pas du Sauveur vers le Calvaire. Il serait lié comme Lazare l'était et déposé dans un tombeau. Mais Il est la résurrection et la vie et, sans l'aide des autres, il ressusciterait puissamment, triomphant de la mort et du tombeau. Il est ressuscité et notre vie est en Lui.

Ainsi, aujourd'hui, nous ne nous lassons pas de venir nous asseoir en la présence du Sauveur, vivants en Christ, accomplissant un service d'amour dans une réponse de gratitude parfumée et d'adoration devant Lui. Nous regardons en arrière vers Son œuvre accomplie de salut, nous levons les yeux pour voir notre Sauveur ressuscité et glorifié, et nous regardons vers Son retour promis. Et Il se réjouit que nous soyons présents.

Gordon D Kell