La Semaine de Travail

Après cela, étant parti d'Athènes, Paul vint à Corinthe. Et il trouva un Juif nommé Aquilas, originaire du Pont, qui tout récemment était venu d'Italie avec sa femme Priscilla (parce que Claude avait ordonné à tous les Juifs de quitter Rome) ; et il vint vers eux. Alors, parce qu'il était du même métier, il demeura avec eux et travaillait ; car par métier, ils étaient faiseurs de tentes. Et chaque sabbat, il discourait dans la synagogue et persuadait Juifs et Grecs (Actes 18:1-4).

Le Vendredi est le jour que les gens attendent avec impatience car, pour beaucoup, il marque la fin de la semaine de travail. Ils attendent avec impatience le week-end où leur temps est le leur et sont libérés des contraintes d'un emploi rémunéré. Mais, bien sûr, ce n'est pas le cas pour tout le monde. Certaines personnes sont volontairement absorbées par le travail et n'ont de temps pour rien d'autre. On entend beaucoup parler de « l'équilibre vie-travail ». Des termes comme celui-ci et « recyclage » apparaissent soudainement comme des pensées et des pratiques originales lorsque l'histoire démontre que nos ancêtres en savaient beaucoup sur la vie ordonnée, satisfaite et moins gaspilleuse. Je suis assez vieux pour me souvenir de l'époque où les gens vivaient étroitement ensemble dans de petites maisons avec de grandes familles, grandissaient et travaillaient dans des zones définies et voyageaient rarement en dehors de leurs villes et cités. Au cœur de ces communautés se trouvaient des modèles de travail, souvent non qualifiés et subalternes, qui subvenaient aux besoins de familles beaucoup plus nombreuses qu'aujourd'hui et où chaque centime était dépensé de semaine en semaine.

Dans Actes 18, nous voyons Paul, un homme très instruit travaillant six jours par semaine avec ses amis Aquilas et Priscilla, fabriquant des tentes. Chaque sabbat, il discourait avec les Juifs et les Gentils pour les conduire à Christ. Alors, travaillait-il pour le Seigneur seulement un jour par semaine ! Bien sûr que non ! Je ne pense pas qu'il y ait eu un jour où tout ce dans quoi Paul était engagé n'était pas caractérisé par son désir de connaître le Christ plus profondément, d'exprimer son amour plus largement et de le servir plus fidèlement et efficacement. Cela comprenait la discipline de faire des tentes et le confinement des cellules de prison. Le Seigneur a travaillé comme charpentier pendant de nombreuses années aux côtés de Joseph. Étaient-ce des années improductives et vides ? La question est répondue par Dieu le Père : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j'ai trouvé tout mon plaisir » (Matthieu 3:17). Les paroles de Dieu « J'ai trouvé tout mon plaisir » se réfèrent au passé, au présent et au futur. Les périodes cachées et invisibles de nos vies ne sont pas improductives mais valorisées par un Dieu qui est la seule Personne qui comprend parfaitement le cheminement spirituel que nous prenons, ses leçons, ses motivations et les sacrifices qu'il implique. Et le Seigneur valorise à des niveaux que nous négligeons souvent : « Et quiconque donne à boire seulement une tasse d'eau froide à l'un de ces petits, en qualité de disciple, en vérité, je vous dis, il ne perdra point sa récompense » (Matthieu 10:42). Je n'ai jamais oublié une lettre qu'un frère m'a envoyée il y a longtemps dans laquelle il écrivait simplement : « Le Seigneur apprécie toujours ce que nous faisons pour lui ».

Comme nous terminons une autre semaine de travail, rappelons-nous que la bonté et la miséricorde de Dieu nous suivent « tous les jours » de notre vie. Et nous devons Le suivre chacun de ces jours. Colossiens chapitre 3 explique que notre désir d'être comme Christ et l'amour, la paix et la parole de Dieu confèrent sagesse et joie à tout ce que nous faisons en paroles ou en actes. Tout ce que nous faisons est digne en le faisant « au nom du Seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père » (vv.12-17).

Gordon D Kell