Bien Courir

Vous couriez bien. Qui est-ce qui vous a arrêtés pour que vous n'obéissiez pas à la vérité ? (Galates 5:7)

Dans Galates 5, Paul appelle les chrétiens de Galates à « Tenir donc fermes dans la liberté par laquelle Christ nous a affranchis, et ne pas être de nouveau retenus sous un joug de servitude ». Il abordait les dangers du légalisme et les soumettait eux-mêmes à la loi et à l'autosatisfaction. C'était un chemin que Paul connaissait bien, et il avait peur que les Galates, qui avaient si bien couru la course de la foi au début, ne soient trébuchés.

Je me souviens qu'à l'école, j'étais un bon sprinteur. Mais seulement sur de courtes distances. Mon professeur m'a inscrit dans une course de 200 mètres deux fois plus longue que la distance que je courais habituellement. Lorsque la course a commencé, j'ai explosé hors des blocs et j'étais bien devant tous les autres coureurs sortant du virage pour les 50 derniers mètres. Mais j'avais dépensé toute mon énergie, et les autres coureurs m'ont dépassé un par un. Épuise, j'ai à peine franchi la ligne d'arrivée ! C'était une leçon amère, et mon professeur n'était pas sympathique (une caractéristique de la plupart des professeurs à cette époque). Mais il ne m'avait donné aucun conseil ni entraînement pour courir une course plus longue.

Paul n'était pas seulement un évangéliste infatigable, mais un pasteur et un docteur infatigable. Il mentionne ces deux dons dans Éphésiens chapitre 4, « Et Il (Christ) lui-même a donné certains pour être apôtres, certains prophètes, certains évangélistes, et certains pasteurs et docteurs, en vue du perfectionnement des saints pour l'œuvre du ministère, pour l'édification du corps de Christ » (vv.11-12). Il est intéressant que les pasteurs soient répertoriés entre les évangélistes et les docteurs. Je pense que c'est un lien significatif. Un pasteur est un berger, et le Seigneur démontre plus que quiconque les caractéristiques d'un berger. Il a cherché et trouvé les perdus tout au long de son ministère, même en mourant sur la croix. Et son cœur de berger se voit dans ses soins pour ses disciples alors qu'ils le suivaient jusqu'à la croix et le plus puissamment dans sa résurrection alors qu'il guide, restaure et enseigne les apôtres. De même, le travail de l'évangéliste et du docteur est caractérisé par le cœur d'un berger. Très souvent, nous pouvons trop séparer ces deux ministères, mais ils sont destinés à être harmonieux, ainsi l'église y est ajoutée et le corps de Christ est édifié.

Les épîtres de Paul démontrent ce travail. Beaucoup de ses lettres ont été écrites à ceux qu'il avait conduits à Christ et qu'il continuait à enseigner, à encourager, à corriger, à guérir et à restaurer. Tout cela s'est accompli avec le cœur d'un berger à l'image de Christ lorsqu'il exhortait les Galates à « Tenir donc fermes dans la liberté par laquelle Christ nous a affranchis, et ne pas être de nouveau retenus sous un joug de servitude » (v.1). Et il affronte les dangers auxquels les Galates sont confrontés avec tendresse et honnêteté « Vous couriez bien. Qui est-ce qui vous a arrêtés pour que vous n'obéissiez pas à la vérité ? ». Il ne resterait pas là à les regarder échouer, mais s'assurerait qu'ils recommençaient à bien courir. Les apôtres ont été doués par Christ pour accomplir ce ministère complet à l'Église de Dieu. Le test de notre foi est d'accomplir ce travail en prenant soin les uns des autres spirituellement pendant que nous faisons la course de la foi. C'est une course atypique car ce n'est pas une compétition mais une course dans la communion. Les coureurs sont aimés et s'aiment. Ils encouragent le soutien, anticipent les dangers, s'arrêtent pour s'entraider, reviennent aider ceux qui sont débordés et portent et réparent les blessés. C'est une course dans la foi, l'amour et l'espérance. C'est un marathon qui se termine avec le Christ dans la maison du Père.

Gordon D Kell