Le Christ Ressuscité et Deux Disciples

Et leurs yeux furent ouverts, et ils le reconnurent ; et Il disparut de leur vue. Et ils se dirent entre eux : « Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu'il nous parlait par le chemin et lorsqu'il nous ouvrait les Écritures ? Se levant à l'heure même, et ils s'en retournèrent à Jérusalem » (Luc 24:31-33).

J'ai toujours pensé que le voyage vers Emmaüs illustre, dans les termes les plus simples, le ministère de la grâce du Christ. Luc seul décrit le Seigneur comme un garçon de douze ans dans le temple « assis au milieu des docteurs, les écoutant et leur posant des questions. Et tous ceux qui l'entendaient s'étonnaient de son intelligence et de ses réponses » (Luc 2:46-47). A la fin du même Evangile sur le chemin d'Emmaüs, nous retrouvons Jésus en puissance de résurrection marchant aux côtés de deux disciples, les écoutant, posant des questions, comprenant et répondant à leurs besoins en se révélant dans la parole de Dieu. Les docteurs de Jérusalem étaient étonnés et déconcertés par Jésus, le garçon. Le cœur des disciples s'est enflammé, leurs yeux se sont ouverts et leur vie s'est dynamisée grâce à la grâce patiente du Sauveur ressuscité.

Tous les disciples avaient oublié la promesse du Seigneur concernant sa résurrection. Au lieu de cela, leurs esprits et leurs cœurs étaient confus et tristes, et leur foi brillante en lui était désorientée. Sur le chemin d'Emmaüs, il démontre un ministère qu'il continue à ce jour au ciel. Il marche toujours à nos côtés. Dieu a dit à Moïse : « J'ai certainement vu l'oppression de mon peuple qui est en Égypte et j'ai entendu son cri à cause de ses bourreaux, car je connais ses douleurs. Je suis donc descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays-là dans un bon et spacieux pays, dans un pays ruisselant de lait et de miel » (Exode 3:7-8). Le Seigneur voit nos besoins avant même que nous les exprimions. Il écoute les battements de cœur de nos vies et connaît nos circonstances. Le Sauveur descend en grâce pour nous délivrer. Il ne nous sauve pas seulement du châtiment de nos péchés mais aussi de sa puissance. Et tout cela commence dans nos cœurs alors que le Saint-Esprit glorifie Christ en Le révélant dans la parole de Dieu. Avant que Dieu ne parle à Moïse de délivrance, il a vu le buisson brûlant de la présence de Dieu. Le feu de la présence de Dieu n'a pas détruit mais a révélé la gloire de sa personne et la majesté de sa grâce, « Je suis descendu ». Il est descendu pour les amener dans un bon et spacieux pays. Christ descend pour nous amener dans toutes les bénédictions de la vie que nous avons en Lui et pour les exprimer.

Les cœurs des disciples brûlaient pendant le voyage vers Emmaüs et leurs yeux se sont ouverts dans leur maison à Emmaüs. Le Seigneur apparaîtrait plus tard parmi ses disciples qui se cachaient dans la peur derrière des portes closes. Ces portes ne pouvaient pas empêcher la présence du Christ. Mais à Emmaüs, le Seigneur a attendu d'être invité dans la maison. L'approfondissement et le renforcement de notre foi dépendent de notre réponse volontaire à ses paroles : « Demeurez en moi, et moi en vous... Moi Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car séparés de moi vous ne pouvez rien faire » (Jean 15:4-5). Sur le chemin d'Emmaüs et dans la maison d'Emmaüs, le Seigneur ressuscité nous assure de sa présence permanente, « Je ne vous laisserai pas… » (Jean 14:18) et des bénédictions qui émergent lorsque nous répondons par la foi et à sa divine et patiente grâce révélée par la parole de Dieu. Nous avons chacun nos propres voyages à travers chaque jour, année et vie. Puissent ces voyages nous témoigner « comment il s'est fait connaître » à nous (v.35).

Gordon D Kell