Un Centurion, Une Veuve et Un Prophète

Puis Il (Jésus) s'approchant, Il toucha le cercueil ouvert, et ceux qui le portaient s'arrêtèrent. Et Il dit : « Jeune homme, je te dis, lève-toi ». Alors celui qui était mort s'assit et se mit à parler.
Et Il le donna à sa mère (Luc 7:14-15).

L'histoire de la veuve de Naïn se situe entre l'une des plus grandes expressions de la foi dans le Nouveau Testament et l'épreuve de la foi de l'un des plus grands prophètes d'Israël, Jean-Baptiste. Par des intermédiaires Juifs, un centurion Romain anonyme fait appel au Sauveur pour qu'il guérisse son serviteur mourant. L'étendue de l'amour de cet homme pour une nation conquise était remarquable. Il leur avait même construit une synagogue. L'Empire Romain n'a pas engendré d'humbles citoyens mais un peuple orgueilleux et sûr de soi. Pourtant, alors que Jésus n'était pas loin de la maison du centurion, le soldat lui envoya d'autres amis Juifs avec un message. « Seigneur, ne te dérange pas, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C'est pourquoi je ne me suis pas cru digne moi-même d'aller vers Toi. Mais dis une parole, et mon serviteur sera guéri » (vv.6-7). Israël était une nation qui aurait dû être abaissée par sa banqueroute spirituelle et qui avait besoin de son Messie. Mais quand Christ est venu, il a été rejeté avec arrogance. Le Sauveur s'est réjoui de la foi de l'humble Gentil. « Je vous dis que je n'ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi ! » (v.9). Le centurion était l'accomplissement des paroles que Jésus a exprimées lors de la résurrection : « Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru ». Une telle foi était récompensée par la guérison du serviteur sans que le Seigneur ne le voie, ne lui parle ou ne le touche.

Le lendemain, le Sauveur s'est approché de la ville de Naïn alors qu'un mort était porté à son enterrement. Il était le fils unique de sa mère, veuve. C'était une scène désespérée et douloureuse sans expression de foi. Mais Jésus la voit, lui parle avec compassion, touche le cercueil ouvert et fait doucement revivre le jeune homme. Une vie qui s'exprime aussitôt : « Alors celui qui était mort s'assit et se mit à parler » (v.15). Et le Seigneur le donne personnellement à sa mère. Dans le jardin d'Eden, la mort spirituelle a brisé l'incroyable relation que les hommes et les femmes entretenaient avec Dieu. Cela a également profondément endommagé leurs relations les uns avec les autres. Le salut de Christ nous amène à Dieu. Et le Sauveur rétablit nos relations les uns avec les autres.

La foi de Jean-Baptiste est testée dans les ténèbres de la prison d'Hérode. Ses disciples lui parlent des choses merveilleuses que Jésus faisait. Mais les doutes de Jean ne disparurent pas et il envoya deux de ses disciples demander à Jésus : « Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? » (v.20). Dans la lumière du Jourdain, lorsqu'il a baptisé Jésus, Jean était sûr que Jésus était le Fils de Dieu. Mais dans l'isolement de l'emprisonnement, des doutes se sont glissés. De tels doutes peuvent être présents dans le cœur le plus fidèle. Jean voulait entendre les paroles du Seigneur. La question de Jean a été posée au Seigneur alors qu'il guérissait les gens. Et Il encourage le prophète persécuté : « Allez rapporter à Jean les choses que vous avez vues et entendues : que les aveugles recouvrent la vue, que les boiteux marchent, que les lépreux sont rendus nets, que les sourds entendent, que les morts ressuscitent, que l'évangile est annoncé aux pauvres. Et bienheureux est quiconque ne sera pas scandalisé à cause de moi » (vv.22-23).

Nous pouvons avoir la foi la plus brillante ou être abattus par des doutes. Le Sauveur se réjouit de notre foi, si petite soit-elle, Il est présent dans notre détresse et nous encourage lorsque nous perdons courage. Mais surtout, rien ne peut « nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 8:39).

Gordon D Kell